Quelles options pour remplacer Joe Biden maintenant que le président sortant s'est retiré de la course ?
Les appels au retrait de la candidature du président américain Joe Biden pour l'élection présidentielle de 2024 se sont multipliés depuis la terrible performance du Démocrate lors du débat du 27 juin contre Donald Trump. Mais maintenant que Biden a officiellement renoncé à se représenter, la question de sa succession se pose.
Qui serait la meilleure personnalité pour le remplacer et représenter le Parti démocrate contre Donald Trump ? Voici quels sont les prétendants potentiels, alors que la convention nationale du Parti démocrate doit avoir lieu très prochainement.
Régulièrement évoqués par les médias, les noms de Kamala Harris et Michelle Obama présentent tous deux des avantages certains. La vice-présidente pourrait poursuivre la politique menée par Biden au cours du mandat écoulé. Mais une autre raison milite en faveur de sa candidature cette année.
Selon Reuters, si la vice-présidente devenait la candidate démocrate à l'élection présidentielle de 2024, elle conserverait l'accès au trésor de guerre de Joe Biden. Ce serait également le cas si elle restait sur un nouveau ticket en tant que colistière.
Michelle Obama est une autre option intéressante, car des sondages parus début juillet ont montré qu'elle était l'une des seules à pouvoir battre Trump, avec un avantage de 11 points face à l'ancien président (50 % des voix contre 39 %).
Si Harris et Obama sont les figures les plus en vue pour prendre les rênes du Parti démocrate après le retrait de Biden, d'autres noms prestigieux pourraient aussi briguer l'investiture. De qui s'agit-il ?
Dans un sondage récent, la société Bluelab Analytics a constaté que quatre Démocrates devançaient Biden d'environ 5 points dans sept des "swing states", ces États-clé dont le vote est crucial pour atteindre les 270 votes nécessaires à la victoire finale.
Les quatre Démocrates en question sont le sénateur de l'Arizona, Mark Kelly, le gouverneur du Maryland, Wes Moore, et ses homologues de Pennsylvanie, Josh Shapiro, et du Michigan, Gretchen Whitmer, d'après l'analyse du sondage réalisée par The Hill.
La candidate la plus notable est Gretchen Whitmer. La gouverneure fait la une des journaux qui l'ont présentée comme une potentielle candidate à la présidentielle depuis les premiers appels au retrait de Joe Biden. Et il pourrait s'agir d'un choix judicieux.
Joe Light, de Barron, a noté que Whitmer avait "plus de cinq ans d'expérience à la tête d'un État pivot qui est essentiel pour les chances électorales de Biden et Trump", ajoutant qu'elle avait battu son adversaire républicain de 10 points de pourcentage en 2022.
Selon Axios, le sénateur Mark Kelly, pressenti pour être le colistier de Kamala Harris, "pourrait apporter beaucoup d'avantages à un ticket national". Cet ancien astronaute et ancien combattant est, lui aussi, issu d'un État-clé de l'échiquier politique américain.
Sa candidature à l'investiture démocrate n'est pas encore certaine, mais son profil semble bien meilleur que celui de Josh Shapiro ou de Wes Moore, deux personnalités ayant une bien moindre notoriété nationale que Kelly ou Whitmer.
"Le gouverneur de Pennsylvanie, Josh Shapiro, bénéficie d'un taux d'approbation élevé depuis qu'il a été élu en 2022 dans un État en pleine mutation que Trump avait remporté de justesse en 2016", note BBC News.
"Wes Moore s'est retrouvé sous les feux de la rampe ces derniers mois à la suite de l'effondrement du pont Francis Scott Key à Baltimore", souligne BBC News. Mais peu de médias américains l'ont présenté comme la personne capable de mener les Démocrates à la victoire.
Parmi les autres noms cités par BBC News figurent les sénateurs Raphael Warnock, Amy Klobuchar et Cory Booker, ainsi que le gouverneur du Kentucky, Andy Beshear. Cependant, un dernier nom les a tous surpassés.
Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, pourrait en effet être l'un des meilleurs choix pour défier Donald Trump en novembre. Son profil et son expérience parlent en sa faveur.
"Son avantage est qu'il a déjà l'expérience de grandes campagnes dans un État dont la population est près de quatre fois supérieure à celle du Michigan. Durant cette période, il a même participé à un débat contre le candidat républicain à la présidence, Ron DeSantis, sur Fox News", a indiqué Joe Light.
"D'un autre côté, Newsom a un lourd passif. Les Républicains ont affirmé que la Californie était un État en faillite avec des impôts élevés, des coûts prohibitifs du logement et des personnes sans-abri", a ajouté Light. Toutes les options sont ouvertes, maintenant que Joe Biden a officialisé sa non-candidature.