Se mettre à son compte : une bonne ou une mauvaise idée ?
La période du Covid-19 a été marquée par la « Grande démission » (« great resign » en anglais), durant laquelle des millions de personnes ont quitté leur poste salarié dans les pays développés.
Rien qu’au mois d’août 2021, 4,3 millions de personnes avaient démissionné d’un emploi salarié aux États-Unis, selon les données du Département américain du Travail, citées par ‘France 24’.
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Après être revenus au travail, de nombreux salariés sont désormais moins investis dans leur entreprise et pratiquent le « quiet quitting », une pratique qui consiste à ne pas faire plus que le strict nécessaire demandé par l’entreprise.
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Concept popularisé par le professeur de psychologie organisationnelle Anthony Klotz, la grande démission a donc cédé à la « grande morosité » (« great gloom » en anglais), la nouvelle expression créée par Klotz.
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Portés par un désenchantement à l’égard du salariat et par un discours en vogue sur le travail indépendant, de nombreux actifs se mettent désormais à leur compte ou envisagent de le faire.
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Mirage dangereux ou solution miracle pour un plus grand épanouissement professionnel ? L’activité indépendante fascine autant qu’elle divise les observateurs.
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Choix des clients, des horaires et du lieu de travail, liberté dans l’organisation au quotidien et perspectives d’une rémunération croissante : le free-lancing présente des avantages indéniables.
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Mais ce mode de travail et de vie a aussi des faces sombres, à commencer par le risque économique et la perspective de l’isolement. Découvrez avec nous les dangers et les astuces à connaître avant de décider de vous lancer !
Tout d’abord, la transition est rarement une ligne droite sans obstacle. Les anciens salariés passent souvent par le chômage ou par une nouvelle formation, et ils essaient parfois plusieurs formes juridiques (autoentreprise ou entreprise classique) pour leur activité.
Comme l’indique ‘Le Board’, un blog français consacré aux free-lances débutants, l’un des principaux pièges est le surinvestissement en termes de temps passé ou d’émotions associées au projet.
« Ne jamais s'arrêter, c'est un risque pour ta santé à court terme et ta longévité à long terme. Mais c'est aussi un risque de tarir ta créativité : quand te viendront les idées, si tu ne t'arrêtes jamais de travailler ? », est-il précisé sur ce blog.
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Pour éviter le surinvestissement, soyez-en déjà conscient si vous êtes concerné. Par ailleurs, intégrez dans vos prix le temps passé pour les retours client et mettez en place un suivi du temps passé pour chaque projet.
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Cela nous amène à une dimension essentielle de l’activité indépendante : il faut savoir dire non pour se concentrer sur les missions les plus rémunératrices tout en gérant mieux son temps.
Et pourtant, les free-lances débutants ont tendance à dire oui à tout par peur de manquer d’argent ou de clients. Si c’est votre cas, apprenez à surmonter cette angoisse, par exemple en prenant du temps pour réfléchir à chaque nouvelle demande.
Les clients sont incontournables, mais vous êtes à la tête de votre propre activité à laquelle vous devez aussi vous consacrer, qu’il s’agisse de la communication, de l’administratif ou de la recherche de nouveaux clients.
Pour trouver le bon équilibre entre les deux, il faut savoir répartir son temps de travail, par exemple en utilisant des outils de gestion du temps ou en dédiant des plages horaires spécifiques à sa propre activité.
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Comme l’indique le portail ‘Special Freelance’, avoir une approche « entreprise » est indispensable. Cela inclut la fixation à l’avance des prix, l’émission de factures, les relances en cas de besoin et l’intégration d’acomptes dans les devis.
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Il est toujours difficile de mettre un prix sur sa propre activité. Mais dans tous les cas, ne vous bradez pas et fixez une rémunération en fonction du temps passé, mais aussi de vos périodes d’inactivité et de vos dépenses de prévoyance (assurances, protection sociale, etc).
Les jeunes freelances sont souvent la proie d’entreprises pas toujours bien intentionnées. N’ayez pas peur et soyez strict avec vos clients en cas de difficultés avec le paiement.
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Un risque majeur lorsqu’on quitte le salariat : l’isolement social ! « La solitude est un enfer. », selon Clément Alteresco, le CEO de Morning coworking, cité par le portail ‘netPME’.
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De multiples solutions existent pour ne pas être seul : espaces de coworking, intégration de communautés de freelancers et d’entrepreneurs, mais aussi un accompagnement adapté pour ceux qui débutent.
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Le monde bouge très vite, surtout en cette période de bouleversements technologiques ! Si vous voulez rester performant sur le long terme, restez à la page en vous tenant au courant des évolutions de votre secteur et en vous formant régulièrement.
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Dans tous les cas, vous ferez des erreurs qui seront autant d’occasions d’apprendre et de continuer à vous développer. Si les risques et les défis évoqués plus haut ne vous font pas peur, n’hésitez pas à vous lancer. Bonne chance !