Selon Medvedev, la Russie pourrait être amenée à repousser la frontière polonaise pour assurer la paix
Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité de la Russie, a déclaré sur Telegram que le seul moyen de garantir une paix durable avec l'Ukraine était de repousser la frontière des pays hostiles jusqu'à la Pologne, si nécessaire.
Medvedev n'est pas un homme politique ordinaire. Il a été président de la Russie de 2008 à 2012 et premier ministre de 2012 à 2020, en alternance avec Vladimir Poutine.
C'est ce que de nombreux experts considèrent : Medvedev pourrait être un successeur possible de Vladimir Poutine.
La chaîne Al-Jazeera rapporte que l'ancien président russe et proche allié de Poutine a fait ces remarques le lendemain du premier anniversaire de l'invasion de l'Ukraine.
"La victoire sera assurée. Nous voulons tous qu'elle se produise le plus tôt possible. Et ce jour viendra", a affirmé Medvedev, cité par Al Jazeera.
L'ancien président russe a prédit une sorte d'accord avec les puissances occidentales, mais il a précisé que tout pacte de sécurité européen ne serait pas fondé sur des "accords fondamentaux sur les frontières réelles".
Medvedev affirme qu'il est donc nécessaire pour la Russie d'étendre ses frontières à l'Ouest.
Il faudra "repousser le plus loin possible les frontières qui menacent notre pays, même s'il s'agit des frontières de la Pologne", a déclaré le proche allié de Poutine.
Actuellement, la seule frontière de la Russie avec la Pologne se situe à environ 200 kilomètres autour de l'exclave de Kaliningrad.
Toutefois, certains médias allemands ont fait état de l'intention de Moscou de former une sorte d'union avec la Biélorussie d'ici à 2030.
Jusqu'à présent, la Biélorussie a été le plus grand allié de la Russie dans l'invasion de l'Ukraine, mais cela soulève la question de savoir quel pouvoir le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko est prêt à accorder au Kremlin.
Certains pensent même que Poutine cherche à rétablir, d'une certaine manière, les anciennes frontières de l'Union soviétique.
Toutefois, des experts plus réalistes affirment que le Kremlin cherche à sécuriser une zone tampon contrôlée par Moscou entre la Russie et les pays de l'OTAN, tels que la Pologne.
Tout empiétement sur le territoire de l'OTAN mettrait la Russie et ses alliés en conflit direct et inévitable avec l'Occident.
Le président américain Joe Biden, a souligné Al Jazeera, a promis de défendre "chaque centimètre" du territoire de l'OTAN contre toute offensive russe.
Par ailleurs, Medvedev a affirmé que si les États-Unis et d'autres pays de l'OTAN continuaient à fournir des armes à l'Ukraine, cela provoquerait une "apocalypse".