Selon une nouvelle déclaration de Donald Trump, le conflit en Israël serait le résultat d'une élection truquée

Dans une de ses élocutions un brin arrogante et vaniteuse qui l'ont rendu si populaire auprès de certains Américains, Donald Trump s'est appuyé sur le conflit entre Israël et le Hamas pour promouvoir sa propre campagne politique.

Ce sont les élections américaines truquées de 2020 qui auraient conduit à la reprise du combat entre le Hamas et Israël, selon Donald Trump. Il a tenu ces propos le 11 octobre, lors d'un événement à West Palm Beach où il a rencontré ses partisans.

Les événements de 2023 en Israël sont liés, pour l'ancien président Donald Trump, à cette question : "Si l'élection n’avait pas été truquée, personne ne songerait à s'en prendre à Israël."

Mais si l'on considère les troubles politiques entre Israël et la Palestine depuis près d'un siècle en se plaçant dans la perspective de Donald Trump, il est facile de comprendre pourquoi il pense que la victoire électorale de son adversaire a peut-être quelque chose à voir avec ce qui se passe aujourd'hui.

Si nous pouvons analyser quelques-unes des raisons qui ont probablement motivé l'assaut, impossible de savoir si la présence de Trump à la Maison-Blanche aurait pu empêcher le Hamas de lancer cette attaque terroriste contre Israël.

Premièrement, les politiques israéliennes de colonisation en Cisjordanie ont donné au Hamas un motif et une occasion de mener son attaque, commente Joe Macaron, de la chaîne d'information en continu qatari "Al Jazeera". C'est, selon lui, l'un des trois facteurs clés de l'attaque.

L'administration Trump a modifié une politique internationale vieille de plusieurs décennies en déclarant que les colonies ne constituaient pas une violation du droit international. Il est donc difficile d'imaginer que l'ancien président aurait pu faire quoi que ce soit au sujet de la politique de colonisation d'Israël.

Le secrétaire d'État de Trump, Mike Pompeo, a déclaré aux journalistes du quotidien new-yorkais "New York Times" à cette époque : "Nous avons vu la réalité sur le terrain"... Mais il est également possible qu'une autre politique de Trump ait contribué aux actions du Hamas.

Développement direct des négociations qui ont eu lieu sous l'autorité de Trump, les relations entre Israël et l'Arabie saoudite se sont normalisées... Ce qui a peut-être pu conduire le Hamas à attaquer le pays.

Son administration a aidé plusieurs nations arabes à normaliser leurs relations avec Israël avant qu'il ne soit démis de ses fonctions. En 2017, pour le Centre arabe de Washington, Trump était "particulièrement apte à apporter la paix au Moyen-Orient".

Avant d'arriver à la dernière raison clé pour laquelle le Hamas a pu attaquer Israël, notons qu'il est possible que le processus de normalisation des relations entre Israël et les autres nations du Moyen-Orient se soit poursuivi sous un second mandat de Trump.

Difficile de savoir si la présence de Trump aurait pu avoir un impact sur l'évolution des choses. Joe Macaron explique que le Hamas s'est enhardi après que l'organisation terroriste a pu rétablir ses relations avec l'Iran. 

Au vu d'autres commentaires sur l'agression qui ont suscité des critiques, il vaut peut-être mieux que Trump ne soit plus aux commandes. Il semble assez improbable, de toute manière, qu'il ait pu empêcher la tragédie qui s'est déroulée le 7 octobre.

Donald Trump a critiqué le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou lors d'une interview donnée à “Fox News Radio", dans laquelle il était interrogé par Brian Kilmeade, peu avant son discours de West Palm Beach.

"Il a pris un coup dur avec ce qu'il s'est passé. Il n'était pas préparé. Il n'était pas préparé, et Israël n'était pas préparé", explique Trump, ce qui a suscité une réaction de la part des deux grands partis américains.

Pour l'ancien gouverneur du New Jersey, Chris Christie, Trump "... est un imbécile. Seul un imbécile ferait ce genre de commentaires. Seul un imbécile ferait des commentaires susceptibles d'aider et de conforter l'adversaire d'Israël dans cette situation."

"Il n'y a pas de meilleur ami ou allié d'Israël que le président Donald J. Trump", explique un communiqué le lendemain de ces déclarations, dans une tentative d'apaiser les tensions.

Le communiqué poursuit : "Sous ma direction, les États-Unis se sont montrés totalement solidaires d'Israël, ce qui a permis à ce pays d'être en sécurité, à l'Amérique d'être en sécurité et, pour la première fois depuis des décennies, nous avons fait des progrès historiques en faveur de la paix au Moyen-Orient."

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