Tous les crimes dont Donald Trump pourrait être reconnu coupable

Bien que Donald Trump ne soit plus président, bon nombre de ses actions au cours de son administration ont encore des conséquences aujourd'hui. Si Trump veut jeter son chapeau sur le ring en 2024, voici quelques obstacles qu'il devra peut-être surmonter en premier.

Le plus gros problème auquel Trump doit faire face en ce moment est probablement son implication dans l'assaut du Capitole (US) du 6 janvier 2021. Les partisans de Trump ont tenté d'arrêter la session conjointe du Congrès au cours de laquelle Joe Biden officialiserait sa victoire à l'élection présidentielle de 2020.

Un procès politique au Sénat, contrôlé par les républicains, a acquitté Trump des accusations d'insurrection. Néanmoins, l'histoire ne s'arrête pas là.

Le comité bipartisan du 6 janvier du Congrès américain continue d'enquêter sur l'incident et, comme le souligne la BBC, il pourrait présenter des accusations au procureur général des États-Unis en fonction de ses conclusions.

Le procureur général de Washington DC mène également une enquête distincte sur l'attaque du Capitole, et l'ancien président américain fait face à une poursuite intentée par le même bureau pour avoir détourné des fonds pour l'investiture présidentielle de 2017.

Le Guardian rapporte également qu'au moins 11 législateurs américains poursuivent également Donald Trump en justice, son avocat Rudy Giuliani (photo) et deux militants pour incitation à la violence dans les locaux du Congrès américain.

Trump fait également face à quatre poursuites différentes intentées par plusieurs policiers du Capitole des États-Unis et du métro de DC pour des blessures subies lors de l'émeute du Capitole.

Parlant de l'élection présidentielle de 2020, The Guardian rapporte que l'ancien président américain fait actuellement face à deux poursuites judiciaires liées à l'ingérence électorale. Pour la première, il s'agit d'une poursuite civile dans le Michigan contre Trump et contre le Comité national républicain qui a essayé de priver les électeurs noirs de leurs droits.

L'autre poursuite, une enquête criminelle, se déroule dans le comté de Fulton, en Géorgie. Lors d'un appel téléphonique enregistré, Trump a demandé au secrétaire d'État géorgien d'annuler l'élection, affirmant qu'il "voulait trouver 11 780 votes". Le nombre exact dont il avait besoin pour gagner là-bas.

L'ancien président américain fait également face à plusieurs poursuites en cours et enquêtes criminelles liées à ses affaires. Depuis plus de deux ans, le bureau du procureur du district de Manhattan enquête sur les impôts et les finances de l'organisation Trump, ainsi que sur des allégations de fraude à l'assurance.

Néanmoins, la BBC informe que depuis fin 2021, l'enquête a été interrompue car l'actuel procureur du district de New York, Alvin Bragg, ne pense pas que l'accusation disposait de suffisamment de preuves pour engager des poursuites pénales.

L'organisation Trump fait également face à une enquête différente du procureur de l'État de New York pour sous-déclaration de la valeur des biens immobiliers afin d'éviter les impôts. La société fait par ailleurs l'objet d'une enquête dans le comté de Winchester, à New York, pour avoir fait de même avec un country club construit dans la région.

Ce n'est pas la fin des difficultés financières de Trump. Lui et ses frères et sœurs sont poursuivis par leur nièce, Mary Trump, pour l'avoir prétendument fraudée de son héritage de la succession de Frederick Trump, le père de Donald Trump.

Trump a été accusé à plusieurs reprises d'inconduite se*uelle au cours de sa vie. Business Insider précise qu'au moins 25 femmes ont accusé Donald Trump d'agression ou de harcèlement depuis les années 1970.

Pour le moment, il n'a qu'une seule action civile en cours : lorsque la chroniqueuse E. Jean Carroll a accusé Trump de l'avoir agressée dans les années 1990, Trump a affirmé que c'était impossible car "elle n'était pas son genre" et Carroll l'a poursuivi pour diffamation.

L'ancien président américain fait également face à quelques poursuites judiciaires de la part de certains de ses anciens employés. Michael Cohen, l'ancien avocat personnel de Trump, affirme qu'il a été envoyé en prison en représailles pour avoir écrit un mémoire révélateur sur Trump.

Pourtant, Donald Trump n'est pas étranger aux problèmes juridiques. Le magnat de New York et son entreprise, selon USA Today, avaient été impliqués dans 3 500 poursuites au moment où il est devenu le 45e président des États-Unis.

Dans les années 1970 et 1980, l'organisation Trump a été accusée de pratiques déloyales, telles que ne pas louer d'appartements à des Noirs ou utiliser des tactiques pour forcer les locataires à déménager. Dans les deux cas, l'affaire a été négociée et réglée à l'amiable.

Le cas juridique le plus connu avant d'être président était probablement l'Université Trump, un programme de formation en immobilier sans licence qui a fonctionné de 2005 à 2010.

Reuters a rapporté à l'époque que le procureur général de New York avait accusé Trump et son entreprise d'avoir fraudé plus de 5 000 personnes. Trump a été contraint de payer 25 millions de dollars américains à titre de dédommagement pour les 40 millions de dollars américains des étudiants, dont il a profité.

En tant que président américain, Donald Trump a été accusé d'être de connivence avec le gouvernement russe pour l'aider lors de l'élection présidentielle de 2016.

Bien que les services de renseignement américains aient confirmé que la Russie avait falsifié l'élection, le rapport du conseiller spécial Robert Mueller a conclu qu'il n'y avait aucun lien avec le gouvernement russe.

Trump a également subi deux destitutions, du jamais vu pour un président américain. Premièrement, il a été accusé d'avoir bloqué des ressources vers l'Ukraine pour extorquer au gouvernement du pays d'enquêter sur les relations commerciales de Hunter Biden.

Puis, en 2021, il y a eu la deuxième mise en accusation pour incitation à l'insurrection qui a conduit à l'attaque du Capitole du 6 janvier. Dans les deux cas, Donald Trump a été acquitté par le Sénat américain. Maintenant, il est libre de se présenter de nouveau à la présidence en 2024.

On ne peut pas nier que l'ancien président américain a été extrêmement chanceux lorsqu'il s'agit de comparaître devant un tribunal. Néanmoins, on ne peut s'empêcher de se demander combien de temps durera la chance pour Donald Trump.