Savez-vous quel est le parcours d'un migrant quand il arrive en Europe ? Tout savoir pour mieux comprendre

Des scènes désormais classiques
Les migrations en Europe
Un solde migratoire positif
Les réfugiés
Fuir les persécutions
Des raisons variées
Des demandes d’asile en hausse
Quels sont les pays d’origine ?
Et quels pays d’accueil ?
La politique migratoire de l’Union
Le règlement de Dublin
Le régime d’asile européen commun
La course au droit d’asile
Un parcours chaotique
L’impact de Dublin
Coincés à la frontière
La prise en charge sanitaire
Des séquelles psychologiques
Réfugiés dans une prison
Un hébergement temporaire
Une aide volontaire
Des solutions pour les migrants
Du soutien psychologique à l’engagement citoyen
Faire valoir ses droits
Des demandes accompagnées
Le soutien aux demandes d’asile
Un sujet d’actualité
Des scènes désormais classiques

Les médias informent régulièrement qu'un bateau de réfugiés a été intercepté, et que ces derniers vont être pris en charge par le pays dans lequel ils débarquent. Une scène bien trop fréquente, qui montre que de nombreuses personnes continuent de jouer leur vie pour échapper à des conditions ou à des régimes politiques devenus inhumains. Mais que devient un réfugié une fois qu'il est pris en charge ? Retour sur une situation pour laquelle il est important de comprendre tous les enjeux.

Les migrations en Europe

D'abord quelques chiffres : sur près de 450 millions d’habitants, l’Union européenne (UE) comptait 27,3 millions de citoyens non-européens sur son territoire, soit environ 6 % de sa population, selon des données publiées par le portail ‘touteleurope.eu’.

Un solde migratoire positif

Défini comme la différence entre les arrivées et les sorties, le solde migratoire de l’UE est positif chaque année, et même supérieur à 1 million de personnes pour l’année 2022, marquée par l’afflux de réfugiés ukrainiens.

Les réfugiés

La question de l’asile est justement au cœur de celle des migrations. La convention de Genève de 1951 a donné une définition valable internationalement du statut du réfugié.

Fuir les persécutions

Est considéré comme un réfugié « toute personne qui, craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité », indique le traité.

Des raisons variées

Au-delà des persécutions politiques, de nombreuses raisons peuvent pousser des individus au départ vers un autre pays : la guerre, le manque d’opportunités économiques, ou encore des conditions environnementales insoutenables.

@ Julie Ricard / Unsplash

Des demandes d’asile en hausse

Concernant l’asile, les demandes sont en hausse en Europe : 1 142 618 demandes ont été déposées en 2023 dans les 27 États-membres de l’UE, en Norvège et en Suisse, selon l’Agence de l’Union européenne pour l’asile — soit 18 % de plus qu’en 2022.

Quels sont les pays d’origine ?

La Syrie est le pays le plus représenté parmi les demandeurs (16 %), suivie de l’Afghanistan (10 %) et de la Turquie (9 %), selon la même agence. 4,4 millions d’Ukrainiens bénéficient également d’une protection temporaire depuis l’invasion de leur pays en 2022.

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Et quels pays d’accueil ?

L’Allemagne est l’État-membre dans lequel le plus de demandes ont été déposées (29 %), suivie de la France (15 %), de l’Espagne (14 %) et de l’Italie (12 %). 43 % des demandes ont été reconnues, soit le taux le plus élevé depuis sept ans.

La politique migratoire de l’Union

Depuis les années 1990, l’UE mène une politique commune de gestion des migrations, avec la libre circulation des ressortissants au sein de l’espace Schengen et la définition commune des conditions d’entrée et de séjour des migrants.

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Le règlement de Dublin

Quant au cas spécifique de l’asile, le règlement Dublin III détermine quel État-membre est responsable de l’examen d’une demande : il s’agit généralement du pays d’entrée, le premier dans lequel la personne est arrivée.

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Le régime d’asile européen commun

Le régime d’asile européen commun (RAEC) fixe des normes minimales communes concernant le traitement des demandeurs d’asile. Mais, dans la pratique, les conditions et le taux d’acceptation des demandes varient d’un État à l’autre.

La course au droit d’asile

Cela entraîne une « course au droit d’asile » qui voit les demandeurs se déplacer d’un pays à l’autre dans l’espoir de trouver de meilleures conditions, indique le site internet du Conseil européen.

Un parcours chaotique

Mais comment se déroule concrètement le parcours des migrants qui arrivent sur le territoire européen ? Leur arrivée et leur installation se font le plus souvent dans des conditions chaotiques.

L’impact de Dublin

De nombreux réfugiés souhaitent gagner le nord de l’Europe, mais le règlement de Dublin leur impose de rester dans le premier État qu’ils rejoignent, le plus souvent l’Italie pour ceux qui traversent la Méditerranée.

Coincés à la frontière

« Coincés à la frontière, ces hommes, ces femmes et ces enfants doivent attendre la délivrance de leur titre de séjour ou risquer de passer dans les autres pays européens clandestinement », détaille ‘National Geographic’.

La prise en charge sanitaire

Les migrants bénéficient globalement d’une prise en charge sanitaire dans les pays d’accueil, grâce à des dispositifs comme l’Aide médicale d’État (AME) en France.

Des séquelles psychologiques

Cependant, la prise en charge des séquelles psychologiques laissées par un trajet incertain et dangereux reste insuffisante en Europe, comme l’a noté un rapport de l’OCDE.

Réfugiés dans une prison

‘National Geographic’ a consacré un reportage à des migrants sénégalais qui ont trouvé refuge dans une prison de la banlieue d’Amsterdam. « L'important, c'est que nous soyons en sécurité », a affirmé une femme interrogée sur ce type particulier d’hébergement.

Un hébergement temporaire

« Des lits, des repas chauds et un toit temporaire, le temps que leur titre de séjour soit délivré et qu'ils soient placés dans de vraies maisons et que des offres d'emploi leur soient faites » : telles sont les conditions d’accueil décrites par ‘National Geographic’.

Une aide volontaire

Faute d’un soutien public suffisant, l’aide aux migrants est souvent apportée par les citoyens eux-mêmes. En France, l’association Réfugiés bienvenus met en relation des demandeurs d’asile et des familles d’accueil qui les hébergent à titre gracieux.

Des solutions pour les migrants

Dans le même pays, les migrants, parmi lesquels se trouvent de nombreux mineurs isolés, peuvent bénéficier d’une aide de la part d’associations comme la Fondation de France.

Du soutien psychologique à l’engagement citoyen

La Fondation offre un accompagnement psychologique aux personnes qui en ont besoin, tout en soutenant l’engagement citoyen par la formation de bénévoles pour l’apprentissage du français et l’aide juridique.

Faire valoir ses droits

La question de l’aide juridique est justement l’une des plus délicates. Toujours en France, la Cimade accompagne les personnes « dublinées » (qui ont subi l’application du règlement de Dublin).

Des demandes accompagnées

Cette association aide aussi les réfugiés et les migrants à faire valoir leurs droits, notamment à l’hébergement dans des centres d’accueil et à l’allocation pour demandeur d’asile.

Le soutien aux demandes d’asile

Enfin, la Cimade offre aussi un accompagnement pour les demandes d’asile auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) et de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA).

Un sujet d’actualité

Près de dix ans après la crise des réfugiés de 2015, la question de l’accueil des migrants reste d’une actualité brûlante en Europe. Si les conditions de vie restent précaires dans de nombreux cas, des solutions existent pour faire valoir leurs droits et améliorer leur prise en charge !

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