Surpoids : un rapport de l'OMS révèle que 59 % des adultes européens sont obèses
Selon le dernier rapport régional européen sur l'obésité de l'OMS pour 2022, l'obésité et le surpoids sont devenus une épidémie dans toute l'Europe. Le nouveau rapport a révélé que 59 % des adultes et 1 mineur sur 3 sont obèses ou en surpoids.
Le COVID-19 a durement touché les personnes en surpoids ou obèses. Les deux dernières années de confinement ont eu un impact négatif sur la qualité des aliments consommés et les niveaux d'activité physique de la population.
Actuellement, le taux d'obésité dans la zone européenne est plus élevé que dans toute autre région couverte par l'OMS dans le monde, à l'exception de l'Amérique du Nord et du Sud.
Le surpoids et l'obésité sont parmi les principales causes d'invalidité et de décès en Europe, causant environ 1,2 million de décès par an.
Pour qu'un individu soit classé en surpoids, il doit avoir un indice de masse corporelle (IMC) de 25 à 29,9. Les personnes considérées comme obèses ont un IMC de 30 ou plus.
Le rapport de l'OMS a révélé que les hommes avaient tendance à être en surpoids plus souvent que les femmes ; cependant, les femmes sont plus susceptibles d'être classées comme obèses que les hommes. Le rapport a révélé que 24% des femmes en Europe étaient obèses contre 22% des hommes.
Même si la plupart des pays du monde sont maintenant passés à la "nouvelle normalité" et abandonnent les confinements stricts, l'OMS souligne qu'il faudra encore des années et beaucoup d'efforts pour inverser les effets néfastes de cette période sur le poids et le niveau de forme physique de la population générale.
Selon le rapport de l'OMS sur l'obésité en Europe, sur les 53 États membres de la région, aucun n'est en voie d'atteindre l'objectif mondial de l'OMS en matière de maladies non transmissibles (MNT) consistant à ralentir la montée de l'obésité d'ici à 2025.
La recherche montre qu'être obèse augmente le risque de contracter une grande variété de maladies non transmissibles, du diabète de type 2 au cancer, mais aggrave aussi le risque de développer des maladies cardiovasculaires ou respiratoires.
L'OMS note que "l'obésité est considérée comme la cause d'au moins 13 types de cancer différents". L'organisation souligne également que l'obésité peut être liée à un minimum de 200 000 nouveaux cas de cancer chaque année en Europe. Les médecins s'attendent à ce que le taux de cancers associés à l'obésité ne fasse qu'augmenter dans les années à venir.
Le handicap est un autre facteur de risque qui va de pair avec le surpoids ou l'obésité. Selon les conclusions de l'OMS, "7 % du nombre total d'années vécues avec un handicap" chez les Européens résultent d'un poids élevé.
Alors que l'augmentation des taux d'obésité et de surpoids chez les adultes est sans aucun doute alarmante, l'augmentation de cette épidémie chez les enfants est encore plus préoccupante.
Selon le rapport de l'OMS, 29 % des garçons et 27 % des filles de six ans et plus dans la zone européenne sont obèses ou en surpoids.
Le rapport de l'OMS de 2022 a révélé que 8% des jeunes sont en surpoids ou obèses chez les moins de cinq ans.
L'année dernière, en 2021, l'OMS a publié un rapport majeur sur l'obésité infantile en Europe qui a révélé que les pays de la région méditerranéenne avaient les taux les plus élevés.
Le rapport 2021 de l'OMS sur l'obésité infantile a révélé que sur 250 000 enfants âgés de six à neuf ans dans 36 pays, 40 % étaient en surpoids à Chypre, en Grèce, en Italie et en Espagne.
L'augmentation de l'obésité chez les enfants est préoccupante car l'obésité infantile persiste souvent à l'âge adulte. Ainsi, à mesure que la population vieillit, les taux de surpoids et d'obésité chez les adultes ne feront que continuer à augmenter en Europe.
L'OMS recommande diverses interventions et options politiques pour faire face à l'épidémie croissante en Europe et accorde beaucoup d'importance à "reconstruire en mieux" pour réparer tout le mal que la pandémie de COVID-19 a fait à nos habitudes saines.
Le Dr Hans Henri P. Kluge, directeur régional de l'OMS pour l'Europe, a déclaré : « L'obésité ne connaît pas de frontières. En Europe et en Asie centrale, aucun pays n'atteindra l'objectif mondial de l'OMS en matière de MNT consistant à enrayer la montée de l'obésité. »
Le Dr Kluge a poursuivi : « Les pays de notre Région sont incroyablement divers, mais chacun est confronté à des défis dans une certaine mesure. En créant des environnements plus propices, en promouvant l'investissement et l'innovation dans le domaine de la santé et en développant des systèmes de santé solides et résilients, nous pouvons changer la trajectoire de l'obésité dans la Région. »