Une barrière magnétique pour repousser les requins testée aux Bahamas

La probabilité d'être mordu par un requin lors d'une baignade n'est pas très élevée. Selon le site 'Field & Stream', il y a 3 000 fois plus de risques de se noyer. Mais cela ne veut pas dire que la pratique n'est pas sans risque. Alors, quelles sont les solutions pour se protéger contre ces dents de la mer ?

L'une des solutions ingénieuses imaginées par l'homme pour se protéger des attaques consiste à utiliser des filets spéciaux qui éloignent les requins des nageurs qui s'ébattent dans leur habitat naturel. Mais ces pièges sont très dangereux pour la faune marine.

Non seulement les filets anti-requins ont un coût environnemental élevé, mais ils ont également tendance à tuer de nombreuses espèces marines qui se prennent dans leurs mailles chaque année.

Selon 'The Guardian', les filets anti-requins ont été conçus pour attraper et tuer les squales, sans pour autant constituer une barrière pour les autres espèces sur les plages. Cependant, les données sur les animaux marins pris dans ces pièges peuvent être vraiment choquantes.

Photo : Wiki Commons - DennisM

En 2021, un rapport annuel du gouvernement de la Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, a révélé que seuls 40 des 375 animaux tués dans les 51 filets anti-requins de la région au cours d'une seule saison étaient des squales, le reste provenant d'une variété de créatures marines.

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Le biologiste marin Lawrence a déclaré au 'Guardian' que les filets anti-requins étaient obsolètes et que les humains n'utiliseraient pas une technologie aussi ancienne dans d'autres aspects de leur vie.

Ces dernières années, les requins ont attaqué des humains en moyenne 70 fois par an, selon 'Field & Stream'. Il est donc peut-être temps de reconsidérer la technologie utilisée pour protéger les gens contre les squales, ce qui est déjà le cas.

SafeShark Barrier adopte une approche unique pour répondre à la question de savoir comment prévenir au mieux une éventuelle attaque de requin. L'entreprise a mis au point une solution qui protège non seulement les êtres humains, mais aussi les squales et autres animaux marins de la mort.

Photo : Instagram @sharksafebarrier

Le système a été installé aux Bahamas au cours de l'été dans le cadre de la mission de protection des requins. En 2011, le pays a fait de ses eaux un sanctuaire pour les squales, selon Jenny McGrath de 'Business Insider'.

Photo : Instagram @sharksafebarrier

Tout mécanisme de prévention des attaques de requins doit garantir que la vie des squales sera épargnée, ce qui fait des Bahamas l'endroit idéal pour tester la nouvelle technologie de SharkSafe Barrier.

Photo : Instagram @sharksafebarrier

L'entreprise a construit l'une de ses barrières, composée de tuyaux de polyéthylène de près de 30 mètres, de blocs de ciment et d'aimants, autour d'une île privée de Berry Island, afin de dissuader les requins de s'approcher plus près des côtes.

Photo : Instagram @sharksafebarrier

Les requins sont très sensibles aux champs magnétiques. Sara Andreotti, directrice de l'exploitation chez SharkSafe Barrier, a expliqué à 'Business Insider' que la barrière repousse le requin d'une manière qui, selon elle, n'affectera pas les autres animaux marins.

"Les requins possèdent ce que l'on appelle les "ampoules de Lorenzini", des organes sensoriels très spéciaux. Ils ont une sensibilité très développée au niveau du nez et des yeux. Par conséquent, les ondes électromagnétiques les gênent énormément", a expliqué Sara Andreotti, ajoutant que la barrière SharkSafe était "un véritable choc".

En outre, les tuyaux en polyéthylène ressemblent beaucoup à une épaisse forêt de varech, ce qui empêche les requins de pénétrer dans la zone, selon Sara Andreotti. Il faut savoir que les squales n'aiment généralement pas nager à travers ces algues.

Photo : Instagram @sharksafebarrier

SharkSafe Barrier critique l'utilisation des filets anti-requins et Sara Andreotti a déclaré à 'Business Insider' que son entreprise espérait remplacer un certain nombre de filets anti-requins en Afrique du Sud et en Australie. Bien entendu, la nouvelle technologie a ses détracteurs.

Photo : Instagram @sharksafebarrier

Craig Patrick O'Connell est biologiste marin. C'est lui qui a eu l'idée d'utiliser des aimants pour "perturber" les requins. Cette méthode a ensuite été adoptée et mise en œuvre par SharkSafe Barrier. Le scientifique y a travaillé jusqu'à son départ en 2022.

Photo : Facebook @thesharkdoctor

Craig Patrick O'Connell a déclaré à Forbes en avril 2022 qu'il ne pensait pas que la technologie des aimants avait un avenir, même s'il était fier des progrès réalisés par SharkSafe Barrier.

Photo : Instagram @sharksafebarrier

"Nos résultats scientifiques révèlent une faille majeure dans la technologie qui entraînera inévitablement une pénétration continue des requins à travers la barrière avec le temps", a déclaré Craig O'Connell. "Nous pouvons utiliser les données recueillies dans le cadre de cette étude et en tirer des enseignements pour faire progresser notre domaine".

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