Viande ou poisson : lequel de ces deux aliments est le plus écologique ?

À la recherche d'options plus propres
Classement dans 'Our World in Data'
Le bœuf et l'agneau
Le porc
Le poulet et la dinde
Le poisson
Le saumon d'élevage
Pêche sauvage
Le plastique
Les opérations de pêche commerciale laissent des déchets plastiques dans l'eau
Les prises accidentelles
La surpêche
Chalutiers de fond
Les crustacés
Étude publiée dans la revue 'Nature Climate Change' (2018)
Moyenne
L'échec du traité de l'OMC
Des espèces plus petites
Les protéines à base de plantes
À la recherche d'options plus propres

Le réchauffement climatique est l'un des problèmes les plus urgents de notre époque et les gens se penchent sur leur diète afin d'améliorer leur empreinte carbone, notamment en réduisant leur consommation de viande. La recherche de sources de protéines alternatives dans le poisson devrait être logique et ne devrait pas produire autant d'émissions. Mais alors lequel de ces deux aliments est le plus écologique ?

Classement dans 'Our World in Data'

Selon 'Our World in Data', le poisson n'est pas la meilleure source de protéines pour l'environnement. Le site spécialisé a établi un indice en utilisant des données provenant de diverses sources et en tenant compte de l'ensemble du processus de production.

Le bœuf et l'agneau

Ce sont les pires sources de protéines pour l'environnement ! Selon les informations de 'Our World in Data', l'agneau serait le pire choix, car il produit environ 50 % d'émissions en plus que le bœuf.

Photo : Jose Ignacio Pompe / Unsplash

Le porc

Le porc se situe entre la volaille et l'agneau. Le site de données explique qu'il produit environ 4,6 kilogrammes de dioxyde de carbone par kilogramme. C'est moins que le bœuf ou l'agneau, mais cette viande est nocive pour la planète si on la compare à d'autres options comme le poulet ou la dinde.

Le poulet et la dinde

Selon le classement, le poulet et la dinde sont les meilleures options. La volaille produit deux fois moins d'émissions que le porc et beaucoup moins que le bœuf ou l'agneau. Les œufs semblent être une alternative encore plus intéressante.

Le poisson

Qu'en est-il du poisson ? Le thon est placé juste au-dessus du poulet et de la dinde dans le tableau, mais le saumon d'élevage se trouve en dessous. Il s'agirait d'une bonne option, mais pour certains chercheurs la question est bien plus compliquée que cela.

Le saumon d'élevage

Le saumon d'élevage est placé sous le poulet et la dinde parce que l'élevage de poissons est pire pour l'environnement que la pêche aux fruits de mer sauvages. Selon 'Gizmodo', le secteur a généré à peu près les mêmes émissions que les Pays-Bas en 2017.

Pêche sauvage

La pêche sauvage est-elle la solution ? Ça dépend, car si de nombreux produits de la mer capturés à l'état sauvage sont plus respectueux du climat, ce n'est pas le cas de toutes les saisies.

Le plastique

Si vous vous souciez de l'environnement, le poisson sauvage n'est peut-être pas la meilleure option pour vous. Chaque année, entre 4,8 et 12,7 millions de tonnes de plastique terminent dans les mers et océans.

Les opérations de pêche commerciale laissent des déchets plastiques dans l'eau

Selon les données de l'organisation à but non lucratif 'Sea Shepherd' recueillies par Green Queen, les méthodes de pêche commerciale laissent du matériel dans l'eau, ce qui représente près de 50 % des déchets plastiques dans les océans.

Les prises accidentelles

D'autres considérations entrent également en ligne de compte. Frances Withrow, scientifique marine à 'Oceana', a expliqué à 'Gizmodo' que l'organisation s'était battue pour que les engins de pêche soient plus soucieux de l'environnement afin de réduire les prises accidentelles, car des requins, des dauphins ou des tortues pouvaient être tués.

La surpêche

La surpêche est également une préoccupation majeure. Selon 'Gizmodo', les Nations unies ont averti qu'un tiers de la pêche mondiale n'est pas comptabilisée. Le 'New York Times' affirme que seuls 7 % des océans sont protégés.

Chalutiers de fond

Les émissions de la pêche doivent faire l'objet de recherches plus approfondies. Selon le 'New York Times', des experts ont analysé celles au chalut pour la première fois en 2021. Les résultats ne sont pas bons : ce style, qui est aussi le plus courant, émet autant que l'industrie aéronautique en un an.

Les crustacés

Selon 'Gizmodo', ces émissions élevées sont liées à la pêche au chalut de fond, en particulier celle des crustacés, car les bateaux doivent constamment s'arrêter et repartir pour poser et collecter les pièges, ce qui consomme énormément de carburant.

Étude publiée dans la revue 'Nature Climate Change' (2018)

Une étude de 2018 publiée dans la revue 'Nature Climate Change' et recueillie par 'The Independent' confirme cette information : les zones de pêche de homards et de crevettes peuvent produire plus d'émissions que les élevages de porcs. Ce type de fruits de mer n'est peut-être pas non plus le meilleur choix.

Photo : wang xi / Unsplash

Moyenne

Le secteur de la pêche est également moins contrôlé que d'autres. Selon 'Gizmodo', l'Organisation mondiale du commerce n'a pas réussi à obtenir un accord sur la manière de réduire les subventions accordées aux fermes piscicoles non respectueuses de l'environnement qui peuvent également propager des maladies qui tuent les poissons sauvages.

 

L'échec du traité de l'OMC

Par conséquent, le poisson est plus écologique que la viande. Cependant, il existe de meilleures options environnementales si l'on considère l'impact sur la vie marine, la pollution des océans ou même les émissions de gaz à effet de serre.

Des espèces plus petites

Les experts cités par 'Gizmodo' et Green Queen s'accordent à dire que les meilleures options sont toujours les petits poissons sauvages comme le hareng et les sardines. Ils sont généralement moins surexploités. Il faut par ailleurs privilégier les mollusques, comme les huîtres, car ils nettoient naturellement les océans.

Les protéines à base de plantes

Bien qu'il existe des options de fruits de mer respectueuses du climat et de l'environnement, les sources de protéines vertes authentiques seront toujours d'origine végétale, selon le tableau de 'Our World in Data', qui les place tout en haut de la chaîne alimentaire.

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