Que signifie la victoire inattendue de Geert Wilders, le leader de l’extrême-droite aux Pays-Bas ?

Séisme aux Pays-Bas ! La formation d’extrême-droite PVV dirigée par le leader populiste Geert Wilders a remporté une victoire inattendue lors des élections générales tenues le mercredi 22 novembre dernier.

Ces élections marquent la fin de l’ère Mark Rutte, du nom du Premier ministre au pouvoir depuis 2010. Celui-ci s’était distingué par sa longévité et par sa capacité à tenir à distance les crises gouvernementales, comme l’indique ‘Euronews’.

Alors qu’il ne disposait que de 16 sièges durant la législature qui s’achève, le PVV a plus que doublé son nombre de parlementaires avec 37 sièges remportés.

Il s’agit d’une victoire sans précédent pour cette formation politique, qui a atteint un score historique de près de 25 % des suffrages exprimés.

Les autres partis ont été largement distancés. Comme le précise ‘France Info’, la coalition entre la gauche et les écologistes n’a obtenu que 25 sièges, et la formation de centre-droit actuellement au pouvoir seulement 24.

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Qui est Geert Wilders ? Député depuis 1998, ce tribun populiste est surnommé le « Trump néerlandais », tant pour ses propos outranciers que pour ses cheveux blonds peroxydés.

Cet homme politique s’est en effet signalé par des propos violents contre l’immigration et l’islam, comparant par exemple le Coran à « Mein Kampf », comme le rappelle ‘L’Express’.

L’hebdomadaire français a aussi rappelé que Wilders avait été condamné après avoir insulté les Marocains. Il a également été menacé de mort après avoir proposé d’organiser un concours de caricatures de Mahomet.

Interrogés par ‘L’Express’, certains musulmans vivant aux Pays-Bas se disent inquiets pour leur avenir. Habib el Kaddouri, de l'association SMN des Marocains néerlandais, se demande ce que ce résultat « signifie pour leur citoyenneté et leur place dans la société néerlandaise ».

Afin de polir son image, Geert Wilders a également fait campagne sur des thématiques plus consensuelles, comme la santé, le logement ou le pouvoir d’achat.

Il est cependant certain que celui qui prône une « désislamisation » des Pays-Bas, comme le rappelle ‘Euronews’, va tenter de mener une politique plus restrictive, notamment à l’égard des demandeurs d’asile.

Par ailleurs, la chaîne européenne indique que le résultat des élections pourrait remettre en cause l’appartenance des Pays-Bas à l’Union européenne, le leader du PVV souhaitant organiser un référendum sur le « Nexit » (sortie du pays de l’UE).

‘L’Express’ a aussi rappelé les sympathies de Wilders pour Vladimir Poutine. Le changement de gouvernement aux Pays-Bas va-t-il compromettre le soutien de ce pays à l’Ukraine ?

Avant de le savoir, le vainqueur des élections doit déjà former une coalition avec d’autres partis, car il a besoin d’une majorité de 76 sièges au Parlement pour pouvoir gouverner.

La gauche néerlandaise a fermement exclu toute collaboration avec le PVV. C’est aussi le cas du centre-droit à ce stade, même si certains de ses leaders s’étaient dit prêts à travailler avec Wilders, comme l’a rappelé ‘France Info’.

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En attendant, Geert Wilders a été félicité par le gratin de l’extrême-droite européenne, à commencer par le président hongrois Viktor Orban. En France, Marine Le Pen a déclaré sur ‘X’ que ce résultat « confirme l'attachement croissant à la défense des identités nationales ».

Quel est l’avenir des Pays-Bas dans l’Europe ? La situation politique reste indécise pour le moment, mais la victoire de cet eurosceptique pourrait avoir des répercussions importantes à quelques mois des prochaines élections européennes.