Il ne faut surtout pas travailler pendant ces heures-là : le saviez-vous ?
En France, la durée légale de la semaine de travail est fixée à trente-cinq heures. Ainsi, les Français qui travaillent à temps complet dédient en moyenne 1680 heures de leur vie au travail (chiffres de 2019), contre 1955 heures vingt ans plus tôt. Mais saviez-vous qu'il y a des heures pendant lesquelles il n'est pas recommandé de travailler ?
Une étude récente de l'université de New York confirme que de nombreux facteurs liés au travail ont un impact sur la santé. À l'heure où de nombreux pays essaient les semaines de quatre jours, cette étude se penche plutôt sur les quarts de travail, le travail de nuit ou même la journée de travail complète.
Entraînant des conséquences sur le milieu social et familial, les journées de travail atypiques (qui dépassent la traditionnelle journée de 9 à 17 heures) ont aussi un impact négatif sur la santé physique et mentale des individus, explique l'étude publiée dans la revue scientifique Plos One.
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Des données ont été recueillies sur trois décennies auprès de plus de 7 000 citoyens américains dans le cadre de l'enquête longitudinale nationale sur la jeunesse (National Longitudinal Survey of Youth) de 1979. Cette méta-analyse repose sur ces données.
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À partir de ces données, Wen-Jui Han, l'auteur de la recherche, a cherché à étudier les schémas d'emploi afin de comprendre les conséquences de ces derniers sur la santé des personnes âgées de 50 ans.
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Parmi les participants, 12 % ont commencé à travailler selon des horaires standards avant de changer à des horaires variables. 17 % ont commencé leur carrière avec des horaires stables lorsqu'ils avaient la vingtaine, avant de changer à des horaires plus volatiles, en quart de nuit ou du soir, à partir de la trentaine. Et enfin, 60 % ont travaillé principalement avec des horaires standards, dont 35 % travaillant majoritairement en horaire standard et 26 % travaillant exclusivement en horaires standard.
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Les personnes ayant des horaires de travail plus volatiles ont un sommeil de moins bonne qualité et dorment moins que celles qui ont un emploi de jour avec des horaires de travail normaux, démontre l'étude.
Les personnes qui travaillent selon des horaires variables sont également plus susceptibles de souffrir de dépression à la cinquantaine. Car au-delà du manque de sommeil, l'auteur note que la fatigue physique et l'épuisement émotionnel sont les conséquences les plus immédiates d'une journée de travail instable.
Dans son étude, Wen-Jui Han reconnaît que les tendances sociales américaines ont tendance a également influencer les effets des journées de travail. Par exemple, chez les afro-américains, il y a une plus grande tendance aux horaires flexibles, et donc propices à une mauvaise santé.
"Les personnes occupant des positions sociales vulnérables subissent de manière disproportionnée ces conséquences sur la santé", indique l'auteur dans son étude. Selon l'agence de presse espagnole Europa Press, les personnes défavorisées et moins instruites sont également plus susceptibles de travailler en dehors des heures normales de travail, ce qui entraîne des conséquences négatives sur leur santé.
"Le travail est censé fournir les ressources nécessaires à une certaine qualité de vie, mais il est devenu un facteur de vulnérabilité dans le maintien d'une vie saine, en raison de la précarité croissante du travail dans une société de plus en plus inégalitaire" conclut l'auteur, dénonçant ce problème historique.