Chasse à l'ours : les citoyens japonais sont désormais payés pour les éliminer
Mais pourquoi le gouvernement japonais a-t-il offert une prime pour chasser les ours ? En effet, depuis l'automne 2023, les Japonais sont autorisés à chasser l'ours.
En 2023, 212 personnes au total ont survécu à des attaques d'ours et six en sont mortes, selon les informations du ministère de l'Environnement japonais, rapportées par la chaîne de télévision d'information en continu américaine "CNN".
Si l'on en croit les archives japonaises, il y a eu plus d'attaques d'ours en 2023 que jamais auparavant, d'après le radiodiffuseur japonais "NHK".
Selon les médias précités, ces attaques ont entraîné la mort de six personnes.
Une prime pour chaque ours tué : c'est la solution à laquelle sont parvenues les autorités japonaises, avec l'arrivée de l'automne et l'imminence de l'hibernation, de peur que les ours n'augmentent leurs attaques, à la recherche de nourriture à stocker.
C'est principalement dans les régions septentrionales comme celles d'Hokkaido, d'Aomori, d'Iwate ou d'Akita que le gouvernement couvrira les coûts de la traque et de la chasse à l'ours menées par les autorités locales, d'après l'annonce du ministre de l'Environnement Shintaro Ito.
Ne vous approchez pas des ours si vous en voyez et équipez-vous toujours d'un spray anti-ours pour les faire fuir en cas d'attaque, a conseillé le ministre à la population.
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C'est en offrant une prime de 5 000 yens (environ 32 euros) par animal tué que le gouverneur d'Akita, Norihisa Satake, est allé plus loin et a encouragé les chasseurs d'ours à développer leur activité.
Autre mesure inédite au pays du Soleil levant : les autorités locales prendront en charge les dépenses liées à la chasse.
Shintaro Ito s'est engagé à fournir une aide supplémentaire aux communautés les plus touchées par ce fléau, le problème s'étant aggravé en novembre.
"Nous envisageons de fournir une aide d'urgence aux communautés locales en réponse à leurs besoins, comme l'étude et la capture d'ours vivant à proximité d'établissements humains, en tenant compte des souhaits des préfectures où les pertes humaines dues aux ours sont particulièrement en hausse", a déclaré Shintaro lors d’une conférence de presse, comme le rapporte la chaîne d'information en continu américaine "CNN".
Pourquoi cette augmentation inattendue des attaques d'ours ? Entre 2022 et 2023, les attaques d'ours dans la seule préfecture d'Akita ont triplé !
Si les ours pénètrent donc dans des zones peuplées, selon les experts, c'est en raison du manque de noix et de glands dans l'habitat naturel des ours, leur principale nourriture, ce qui a probablement conduit les animaux à étendre leur rayon de recherche de nourriture pour l'hibernation.
"Les ours étendent leur domaine vital cette année et descendent dans les zones proches des établissements humains à la recherche de nourriture", explique le professeur associé Maki Yamamoto, qui étudie les ours à l'université technologique de Nagaoka à Niigata, sur "CNN".
Selon Tsutomu Mano, chercheur principal à l'Organisation de recherche d'Hokkaido, le changement climatique "est susceptible d'avoir un impact significatif sur la période de floraison des plantes et sur l'activité des insectes responsables de la pollinisation, qui est nécessaire à la fructification", comme l'a rapporté "CNN". C'est donc sans surprise que le changement climatique fait partie des suspects dans cette enquête.
S'il faudra attendre 2024 pour voir si ces attaques se poursuivent, pour cette année, le problème a été mis en suspens par l'arrivée de l'hiver froid, qui a conduit les ours à entamer leur hibernation.
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