Cibler les passeurs : le nouveau plan du gouvernement britannique va-t-il résoudre la crise migratoire ?

Une politique restrictive
Un nouveau slogan
Agir en amont
Une nouvelle unité de contrôle des frontières
Des moyens étendus
Frapper les passeurs au portefeuille
Une approche anti-terroriste
Une difficulté majeure
Une coopération nécessaire
Des arrivées en hausse
Une année de tous les dangers
Des hommes jeunes
L'Afghanistan le plus représenté
Les autres pays d'origine
Un problème international
Un climat politique difficile
Pas de voies sûres
Une politique restrictive

Depuis plusieurs années, le Royaume-Uni s'est mis en tête d'arrêter l'arrivée des bateaux transportant des migrants qui risquent parfois leur vie durant la traversée.

 

Un nouveau slogan

Depuis sa prise de pouvoir en juillet, le Premier ministre travailliste, Keir Starmer, a choisi un nouvel angle pour aborder le problème, remplaçant le slogan "Arrêter les bateaux !" par "Écraser les gangs !"

 

Agir en amont

Quelle est la nouveauté ? Starmer a juré d'empêcher les arrivées en utilisant des méthodes de l'anti-terrorisme afin de coincer les passeurs "avant qu'ils n'agissent", indique la BBC.

Une nouvelle unité de contrôle des frontières

Dans ce but, le gouvernement travailliste a créé un nouveau département appelé Border Security Command (BSC), "Commandement de la Sécurité des Frontières" en français, doté d'un budget de 150 millions de livres sterling sur les deux prochaines années.

 

Des moyens étendus

Lors d'une conférence d'Interpol, Starmer a déclaré que le BSC serait composé d'une "nouvelle unité de renseignement sur la criminalité liée à l'immigration organisée, de centaines de nouveaux enquêteurs et d'officiers de renseignement soutenus par une technologie de pointe", selon The Guardian.

 

Frapper les passeurs au portefeuille

Les services de renseignement permettront au BSC de tracer les activités des passeurs. Le service disposera du pouvoir de fermer leurs comptes bancaires et de couper leur accès à Internet.

Une approche anti-terroriste

"L'approche anti-terroriste est la véritable différence", a déclaré David Suber, un chercheur spécialisé dans le trafic d'humains et la surveillance des frontières à l'University College London, au Guardian.

Une difficulté majeure

"Cela devrait étendre les capacités d'action du Border Security Command. Mais la principale difficulté est qu'en fin de compte, ils devront généralement opérer à l'étranger, car c'est là que se trouvent les passeurs", a-t-il ajouté.

 

 

Une coopération nécessaire

Cela implique "une bonne coopération avec les homologues européens", selon Suber, car le Royaume-Uni dépendra de ses partenaires pour mettre en œuvre les nouvelles mesures.

Des arrivées en hausse

Les arrivées au Royaume-Uni ont augmenté cette année, avec 32 900 personnes ayant traversé la Manche dans les 10 premiers mois de 2024, contre un total de 29 437 en 2023. Cela a représenté 33 % des demandes d'asile, selon le Migration Observatory britannique.

 

Une année de tous les dangers

L'année 2024 a été la plus meurtrière depuis le début des statistiques sur le sujet, 65 migrants ayant perdu la vie pendant la traversée.

 

Des hommes jeunes

Environ 80 % des migrants arrivant par bateau sont des hommes et 40 % d'entre eux ont entre 25 et 39 ans, d'après la BBC. Des données comparables à celles des autres pays européens.

L'Afghanistan le plus représenté

Durant les six premiers mois de cette année, les Afghans ont représenté le plus grand nombre d'arrivées par bateau, avec 6 009 personnes, selon le Home Office, le ministère de l'Intérieur britannique. L'Afghanistan était également le pays le plus représenté en France en 2023, selon le rapport d'activité de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA).

Les autres pays d'origine

Ils étaient suivis au Royaume-Uni par les Iraniens (5 146 personnes). Un peu plus de 3 000 demandeurs d'asile sont entrés par bateau en provenance d'Érythrée, du Vietnam, de Turquie, de Syrie, du Soudan et d'Irak, les Albanais étant au nombre de 1 028.

 

Un problème international

David Suber est sceptique sur la stratégie de Keir Starmer. "Aucun pays ne peut trouver seul une solution à un problème international", a-t-il déclaré au Guardian.

Un climat politique difficile

"Il est très difficile d'imaginer des solutions collectives dans le climat politique actuel", a ajouté l'expert.

Pas de voies sûres

Certaines organisations caritatives ont également critiqué le plan de Starmer qui ne serait qu'une reprise de l'existant. Selon elles, tant que les migrants ne pourront pas passer par des voies sûres pour se rendre au Royaume-Uni, la demande de traversées par radeau continuera.

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