Comment les animaux dorment-ils ? Certains vont vous surprendre !
C'est une loi de la nature à laquelle tous les être-vivants sont confrontés : dormir est une réelle nécessite pour chaque organisme. On retrouverait même une forme de sommeil chez les bactéries ! Mais vous êtes-vous déjà demandé comment les animaux dorment-ils ? Ont-ils des cycles similaires au nôtre ? Quelle forme leur sommeil prend-il au quotidien ? Nous avons mené l'enquête pour vous !
Comme tous les autres grands singes, nous avons un sommeil dit "monophasique", c'est-à-dire que nous dormons pendant un long intervalle sur une période de 24 heures. Les hommes ont, en moyenne, un cycle de huit heures de sommeil par jour, tout comme les orangs-outans.
Mais les cycles de sommeil varient complètement d'un animal à l'autre, tant au niveau de la durée, que de la profondeur. Certaines techniques animales sont même très surprenantes !
Ainsi, la plupart des mammifères ont un sommeil polyphasique : leur temps de sommeil est découpé en plusieurs phases, et ils alternent entre activité et repos tout au long de la journée. C'est le cas du chien adulte, qui dort environ une douzaine d'heures, réparties sur la journée, et alterne des phases de sommeil profond et de sommeil paradoxal (phase dans laquelle il rêve).
La girafe a la capacité de somnoler debout, de jour comme de nuit. Mais heureusement, elle n'a pas besoin de beaucoup de sommeil, seulement 4 à 5 heures quotidiennement. Son cycle est à la fois constitué de trois à quatre heures de sommeil profond, et de siestes de 20 minutes maximum.
En moyenne, le cheval dort de 3 à 5 heures par jour. Il fait plusieurs siestes en position debout tout au long de la journée, mais s'allonge sur le sol lorsqu'il entre dans un sommeil paradoxal. Leur cycle de sommeil se divise sur des intervalles assez courts, qui durent une vingtaine de minutes environ.
Plus ils sont gros et grands, moins les animaux ne nécessitent de sommeil, car ils ressentent plus de satiété, ce qui les garde éveillés. D'après des études scientifiques publiées dans le journal PLoS ONE, les éléphants sauvages d'Afrique dorment en moyenne deux heures par jour. La plupart du temps, ils dorment debout, mais s'allongent pour dormir tous les trois ou quatre jours.
Les koalas sont des animaux nocturnes qui dorment la journée et vivent la nuit. Mais ils sont aussi de gros dormeurs, et dorment aussi pendant une partie de la nuit, tant ils ont besoin de sommeil. En moyenne, les koalas dorment entre 18 et 20 heures par jour, sur une branche d'arbre.
La chauve-souris a une particularité bien à elle : elle dort la tête en bas. C'est une posture idéale pour ce petit mammifère volant, car ses pattes sont trop faibles pour le tenir debout, et il ne dépense aucune énergie en s'accrochant ainsi, grâce à un tendon situé dans ses griffes. Cette posture lui permet aussi d'échapper à ses prédateurs au sol, comme le chat ou le serpent. C'est dans cette position que la chauve-souris dort environ 20 heures par jour.
Cet animal semi-nocturne dort la majeure partie de la journée et part chasser la nuit pour se nourrir. Mais sa spécificité est qu'il hiberne pendant plusieurs mois de l'année. À partir du mois d'octobre, le hérisson stocke jusqu'à 40% de sa masse corporelle, et se confectionne un petit nid douillet, à l'abri du froid et de la pluie pour passer l'hiver. Ses besoins physiologiques diminuent, sa respiration ralentit et il entre alors dans une phase d'hibernation qui dure près de quatre mois.
Les scientifiques se sont rendus compte que les cétacés dormaient avec un œil ouvert. En effet, lorsque le dauphin dort, il doit tout de même rester actif et remonter à la surface pour pouvoir respirer. C'est pourquoi, aussi étrange que cela puisse paraitre, lorsque le dauphin se repose, seule une moitié de son cerveau est endormie. D'après les chercheurs, les dauphins dorment par épisode de moins d'une heure, répétés dix fois dans la journée. Soit cinq épisodes par jour pour chaque hémisphère cérébral.
Tout comme le dauphin, l'otarie ne dort que sur un hémisphère cérébral à la fois. Lorsqu'elle nage, elle se positionne sur le côté, de façon à garder un œil ouvert vers le bas, et un œil fermé vers le ciel. Quand elle est sur la terre ferme, en revanche, le cerveau de ce mammifère marin est entièrement endormi pendant son sommeil.
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les oiseaux ne dorment pas dans un nid, d'abord conçu pour protéger leurs œufs. La majorité des oiseaux dorment dans des creux de murs ou en restant perchés sur une branche ou un fil électrique. Si cette posture ne parait pas confortable, elle est en fait idéale pour les volatiles, qui ont au niveau des pattes des tendons fléchisseurs verrouillant leurs griffes, à l'image d'un frein à main. Le tendon se débloque lorsque l'oiseau se réveille.
Généralement, les oiseaux gardent un œil ouvert lorsqu'ils dorment, car seule une partie de leur cerveau est endormie. Cela leur permet de rester vigilants si un prédateur s'approchait un peu trop près. Logiquement, les oiseaux nocturnes dorment le jour, et les diurnes, la nuit.
Certains oiseaux migrateurs font des haltes pour se reposer et se nourrir, durant leur périple. Mais certaines espèces parcourent des milliers de kilomètres sans jamais se poser. C'est le cas par exemple du martinet noir qui vole durant dix mois d'affilée, sans halte. Mais alors, comment fait-il pour se reposer ? Selon les chercheurs, le martinet noir monte très haut en altitude à l'aube et au crépuscule, et descend ensuite lentement. C'est durant cette phase de descente, tout en planant, que le martinet noir pourrait somnoler.
Les poissons dorment les yeux ouverts pour la simple et bonne raison qu'ils n'ont généralement pas de paupières. Pour les poissons, on parle de périodes d'inactivités de quelques minutes, plutôt que de phases de sommeil ; leur respiration ralentit, ils restent immobiles et leur cœur bat plus lentement, mais ils doivent tout de même rester aux aguets pour pouvoir échapper à leurs ennemis.
Certaines espèces de poissons changent de couleur pendant leur sommeil, pour se camoufler et passer inaperçus auprès de leurs prédateurs. C'est le cas par exemple de la seiche, qui pour échapper au requin, se fond dans son environnement.