Des scientifiques ont créé une nouvelle race bovine qui pourrait révolutionner le monde

Une vache peut-elle révolutionner la sécurité alimentaire du monde ?
Holstein et Jersey
La plus-value des vaches Gyr
Une idée pas si novatrice
Les Girolandos ne peuvent pas être exportées
Les Girolandos seraient cependant utiles
Un troupeau de haute qualité sanitaire destiné à l'exportation
Les vaches de Wheeler sont le fruit de cinq générations
La prochaine étape
Les avantages des deux races
Lier les avantages de chaque race
Un défi pour les pays en voie de développement
Pas encore de nom
Du bétail sous les tropiques
Une révolution de la sécurité alimentaire
La vache idéale
Se tourner vers l'avenir
Une vache peut-elle révolutionner la sécurité alimentaire du monde ?

En mettant au point une nouvelle race de vache qui pourrait contribuer à réduire l'insécurité alimentaire mondiale, des chercheurs de l'université de l'Illinois Urbana-Champaign pourraient être sur le point de changer le monde à tout jamais ! Découvrez comment et pourquoi dans cet article...

Holstein et Jersey

Les capacités de production des races de vaches Holstein et Jersey fusionnées avec celles d’une autre race de vache connue sous le nom de Gyr : voilà ce que les scientifiques ont réussi à obtenir, d'après leur publication dans la revue "Animal Frontiers".

La plus-value des vaches Gyr

Plus résistantes à la chaleur, à la sécheresse et aux maladies, les vaches Gyr sont originaires de la plupart des climats tropicaux. Ce qui en fait une race idéale pour les agriculteurs du Sud, comme l'explique un nouveau communiqué de presse.

Photo : Wiki Commons / Chovatiyahiren

Une idée pas si novatrice

Selon Matt Wheeler, chef de projet, les vaches à haute production de lait Girolandos sont issues d'un croisement entre les races Holstein et Gyr, ce qui est courant au Brésil. Ces croisements ne sont donc pas nouveaux !

Les Girolandos ne peuvent pas être exportées

En raison d'une maladie endémique des populations de vaches brésiliennes, les Girolandos ne peuvent pas être exportées, a expliqué le professeur au département des sciences animales de l'université de l'Illinois Wheeler.

Les Girolandos seraient cependant utiles

S'il a commencé à travailler sur la création d'une race de vaches qui pourrait produire beaucoup de lait et être exportée vers les marchés tropicaux mondiaux, c'est parce que des vaches aux mêmes propriétés que les Girolandos seraient utiles aux agriculteurs de subsistance en Afrique et dans le monde entier.

Un troupeau de haute qualité sanitaire destiné à l'exportation

Wheeler explique son projet, qui s'est avéré très efficace pour atteindre son objectif : "Nous voulions développer un troupeau au statut sanitaire élevé aux États-Unis afin de pouvoir exporter sa génétique partout dans le monde".

Photo : Jo-Anne McArthur / Unsplash

Les vaches de Wheeler sont le fruit de cinq générations

Pour donner naissance à un croisement de vaches capables de produire dix litres de lait par jour chez un agriculteur tanzanien moyen (bien plus que le demi-litre que peuvent produire les vaches indigènes actuellement), il aura fallu cinq générations à Wheeler et son équipe.

La prochaine étape

Wheeler s'emploie à inséminer les premiers veaux nés pour créer des générations successives de vaches hybrides. Son équipe prévoit d'implanter les 100 premiers embryons Holstein-Gyr et Jersey-Gyr dans du bétail indigène en Tanzanie en mars, selon le communiqué de presse sur leur projet.

Les avantages des deux races

La nouvelle race aura la capacité de production des vaches Holstein et Jersey avec la résistance des Gyr. La "composition" de ces bovins sera de cinq huitièmes de Holstein ou de Jersey et de trois huitièmes de Gyr.

Photo : Monika Kubala / Unsplash

Lier les avantages de chaque race

Wheeler a précisé : "l'idée est de lier la résistance aux maladies et aux parasites à la production laitière afin que ces caractéristiques ne soient pas séparées au cours de la sélection".

Photo : Etienne Girardet / Unsplash

Un défi pour les pays en voie de développement

Le spécialiste des sciences animales continue : "c'est le défi qui se posera dans les pays en développement : tant que l'on ne sera pas parvenu à une génération purement synthétique, on sera toujours tenté d'élever le taureau en aval, ce qui fera perdre l'effet".

Pas encore de nom

La sécurité alimentaire dans les dans les régions tropicales où les populations peuvent digérer le lait de vache sera grandement améliorée par la vache de Wheeler et son équipe, même si celle-ci n'a pas encore de nom.

Photo : Wiki Commons / Thamizhpparithi Maari

Du bétail sous les tropiques

Le nombre d'agriculteurs et de producteurs de lait est beaucoup plus important dans les climats tropicaux et subtropicaux. Dans l'article de synthèse rédigé par Wheeler et ses collègues, les chercheurs notent que 80 % du bétail réside actuellement dans ces climats.

Photo : Wiki Commons / Timothy P. Robinson

Une révolution de la sécurité alimentaire

Le développement de bovins capables de produire du lait en grandes quantités pourrait révolutionner la sécurité alimentaire mondiale, car actuellement, la production bovine dans les régions tropicales et subtropicales n'est pas à la hauteur de ce qui peut être produit dans d'autres régions du monde.

Photo : Wiki Commons / Sarbjit Bahga

La vache idéale

Wheeler a expliqué que sa race bovine pourrait aider non seulement les pays du Sud, mais aussi les régions où le changement climatique est susceptible de frapper durement. "Ces bovins fonctionneraient très bien au Mexique, au Texas, au Nouveau-Mexique et en Californie."

Photo : Wiki Commons / Scott Bauer/USDA

Se tourner vers l'avenir

Wheeler a terminé ainsi : "les gens n'ont pas l'habitude de se projeter dans l'avenir, mais je prédis qu'avec le recul, ils se rendront compte qu'il aurait été judicieux d'avoir recours plus tôt à la génétique tropicale."

Photo : Wiki Commons / Keith Weller/USDA

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