Des scientifiques auraient-ils percé le secret de l'immortalité grâce à une méduse ?

La Turritopsis dohrnii est surnommée la
Décrypter le code génétique de la
Découverts par des scientifiques espagnols à l'université d'Oviedo
Cartographie du génome de la Turritopsis dohrnii
T. dohrnii pourrait ressembler à n'importe quelle méduse...
De la larve au polype...
... à des tas de colonies et des méduses qui 'nagent' librement
Le début et la fin pour la plupart des méduses
Plusieurs espèces de méduses peuvent inverser le vieillissement dans une certaine mesure
Turritopsis dohrnii est unique en son genre
T. dohrnii peut retourner à l'état de polype même après la reproduction
La seule méduse qui
T. dohrnii vs T. rubra
T. dohrnii est plus à même de réparer l'ADN
Doublement des gènes de réparation de l'ADN
La préservation des télomères est également essentielle
Au lieu de s'éteindre, T. dohrnil reprend sa forme de polype
Les gènes du développement sont réduits au silence
Protégée du temps qui passe
L'élixir anti-âge reste toujours un rêve
Utile à la communauté médicale
Cette découverte pourrait être utilisée en médecine régénérative
Prochaine étape : l'étude sur les souris et les hommes
La Turritopsis dohrnii est surnommée la "méduse immortelle"

Le secret de l'immortalité et la clé qui permettra d'arrêter le vieillissement hantent les humains depuis la nuit des temps. Une découverte scientifique va peut-être changer le cours des choses, et ce, grâce à une méduse. En effet, il existe une espèce en particulier (la Turritopsis dohrnii), qui possède une caractéristique hors du commun : elle pourrait se régénérer indéfiniment. Serait-il donc possible d'appliquer ce processus à l'homme et prolonger ainsi son espérance de vie ? À vous de le découvrir !

Photo : Dr. Karen J. Osborn, Wikimedia Commons

Décrypter le code génétique de la "méduse immortelle"

Un groupe de scientifiques espagnols vient de publier une étude où ils expliquent la manière dont ils ont réussi à décrypter le code génétique de la ''méduse immortelle''. Cette créature remarquable peut revenir à un état plus jeune après avoir atteint la maturité. Concrètement, cela signifie que les gènes identifiés pourraient être pertinents pour combattre le vieillissement humain, et pourraient, à terme, inspirer la médecine régénérative.

Découverts par des scientifiques espagnols à l'université d'Oviedo

Maria Pascual-Torner, Victor Quesada et leurs confrères de l'université d'Oviedo ont publié une étude sur le sujet dans la revue scientifique 'Proceedings of the National Academy of Sciences'.

Cartographie du génome de la Turritopsis dohrnii

Le groupe a réussi à cartographier la séquence génétique de la Turritopsis dohrnii, la seule méduse connue jusqu'à ce jour pour redevenir une larve après s'être reproduite.

Photo : Bachware, Wikimedia Commons

T. dohrnii pourrait ressembler à n'importe quelle méduse...

À première vue, la méduse Turritopsis dohrnii semble similaire à d'autres espèces, car elle a également un cycle de vie en deux parties, mais pourtant elle n'est pas tout à fait identique...

De la larve au polype...

Toutes les méduses commencent leur vie sous la forme de larves. Celles-ci dérivent ensuite pour aller se fixer dans les fonds marins. Puis, elles se transforment en polypes semblables à des germes.

Photo : Zina Deretsky, National Science Foundation, Wikimedia Commons

... à des tas de colonies et des méduses qui 'nagent' librement

Peu à peu, ces petits animaux gélatineux des grandes profondeurs se clonent pour former de nombreuses colonies sédentaires. Elles finissent ensuite par se détacher et peuvent 'nager' jusqu'à nos côtes.

Le début et la fin pour la plupart des méduses

Pour de nombreuses méduses, une fois qu'elles se détachent d'elles-mêmes, elles n'en n'ont plus pour longtemps à vivre.

Plusieurs espèces de méduses peuvent inverser le vieillissement dans une certaine mesure

Les scientifiques de l'université d'Oviedo soulignent que si plusieurs espèces de méduses peuvent, en partie, inverser le processus de vieillissement jusqu'au stade larvaire, la majorité d'entre elles perdent cette capacité dès qu'elles sont en mesure de se reproduire.

Turritopsis dohrnii est unique en son genre

Cette espèce est unique en son genre, ce qui lui vaut le surnom de "méduse immortelle".

T. dohrnii peut retourner à l'état de polype même après la reproduction

Si l'environnement devient trop rude ou si cette méduse se blesse, celle-ci peut liquéfier son corps en un kyste amorphe, pour se rattacher à nouveau au fond de la mer et redevenir un polype puis se retransformer, et ainsi de suite.

La seule méduse qui "peut vraiment 'déjouer' la vieillesse"

Le magazine 'New Scientist' et la communauté scientifique sont surpris de constater que la Turritopsis dohrnii "peut recommencer le cycle indéfiniment pour 'déjouer' la vieillesse".

T. dohrnii vs T. rubra

Les scientifiques espagnols ont étudié comment la Turritopsis dohrnii différait de sa cousine la plus proche : la Turritopsis rubra (en photo). Ils ont ensuite comparé leurs séquences génétiques.

Photo : Tony Wills, Wikimedia Commons

T. dohrnii est plus à même de réparer l'ADN

Les auteurs de l'étude ont découvert que la Turritopsis dohrnii est plus à même de copier et de réparer son ADN en raison de variations dans son génome.

Photo : Capture d'écran, YouTube, Animal Educate

Doublement des gènes de réparation de l'ADN

Les scientifiques ont également découvert que la Turritopsis dohrnii possédait deux fois plus de gènes associés à la réparation et à la protection de l'ADN.

Photo : Warren Umoh / Unsplash

La préservation des télomères est également essentielle

De plus, la Turritopsis dohrnii préserve mieux ses télomères (les extrémités des chromosomes) que ses congénères. Chez les humains et autres espèces, ces régions hautement répétitives ont tendance à raccourcir avec l'âge.

Photo : Capture d'écran YouTube, Real Science

Au lieu de s'éteindre, T. dohrnil reprend sa forme de polype

Au cours de l'étude, les scientifiques ont déterminé la manière exacte dont la Turritopsis dohrnii parvenait à se transformer en polype et ont réussi à identifier les gènes actifs au cours de la métamorphose inverse.

Les gènes du développement sont réduits au silence

Ils ont découvert que cette espèce en particulier "éteignait" ou réduisait au silence des gènes de développement afin de pouvoir revenir à son état plus primitif tout en réactivant les cellules en développement.

Protégée du temps qui passe

La responsable de l'étude, Maria Pascual-Torner, affirme que la combinaison de ces deux altérations génétiques protège la ''méduse immortelle'' des ravages du temps qui passe.

Photo : Capture d'écran YouTube, Real Science

L'élixir anti-âge reste toujours un rêve

Si cette découverte semble fascinante, les scientifiques sont encore loin de trouver la recette miracle qui nous empêchera de vieillir.

Utile à la communauté médicale

Toutefois, comme le soulignent les auteurs de cet article scientifique, l'identification de ces gènes pourrait être utile en médecine chez l'homme.

Cette découverte pourrait être utilisée en médecine régénérative

Cette découverte pourrait très certainement contribuer au développement de la médecine ou aider les professionnels de la santé à mieux comprendre les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson et autres démences).

Prochaine étape : l'étude sur les souris et les hommes

Maria Pascual-Torner a déclaré : "Naturellement, la prochaine étape consistera à explorer ces variantes génétiques sur les souris et les hommes."

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