Étoiles de David taguées à Paris : une ingérence russe ?

Des étoiles de David taguées à Paris
Un contexte de résurgence des actes antisémites
Qui est derrière ces tags ?
Des soupçons d’ingérence russe
Un couple de Moldaves interpellé
200 nouveaux pochoirs
Une tentative de déstabilisation de Moscou
Un communiqué du Quai d’Orsay
Un réseau russe mis en cause
Un précédent en Allemagne
Les dénégations d’Anatoli Prizenko
Une affaire à éclaircir
Des étoiles de David taguées à Paris

Quelques semaines après le début des attaques menées par le Hamas sur le territoire israélien, des étoiles de David taguées sur des façades parisiennes ont été découvertes le 31 octobre.

Un contexte de résurgence des actes antisémites

Dans un contexte de résurgence des actes antisémites en France, ces pochoirs ont éveillé les soupçons quant à une potentielle action hostile à la communauté juive.

Qui est derrière ces tags ?

Mais qui est derrière ces tags ? Si la piste de partisans du Hamas a pu être envisagée, la vérité derrière cette affaire semble plus complexe.

Des soupçons d’ingérence russe

En réalité, c’est la piste d’une ingérence russe qui est désormais privilégiée. Ces dernières années, Moscou s’est déjà signalé par diverses actions d’influence sur le territoire français.

Un couple de Moldaves interpellé

Tout a commencé avec l’interpellation d’un couple de Moldaves en train de peindre des étoiles de David bleues sur des façades. Durant leur garde à vue, ils ont affirmé avoir agi sur commande d’une personne de nationalité russe, selon ‘France Info’.

@ ev / Unsplash

200 nouveaux pochoirs

D’abord classée, l’affaire a pris une tout autre ampleur avec la découverte, début novembre, de plus de 200 pochoirs semblables dans le sud de la capitale. Une « opération commando », comme l’a décrit un policier, cité par ‘France Info’.

Une tentative de déstabilisation de Moscou

La radio publique a indiqué que, pour les enquêteurs, les deux affaires sont indiscutablement liées et relèvent d’une tentative de déstabilisation de Moscou, indépendamment de la nature antisémite ou non des graffitis.

Un communiqué du Quai d’Orsay

Le ministère français des Affaires étrangères a d’ailleurs publié un communiqué le 9 novembre pour dénoncer « l'amplification artificielle et la primo-diffusion sur les réseaux sociaux des photos des tags représentant des étoiles de David ».

Un réseau russe mis en cause

Accusant le réseau russe Recent Reliable News, le communiqué fustige une « nouvelle opération d'ingérence numérique russe contre la France », qui « témoigne de la persistance d'une stratégie opportuniste et irresponsable visant à exploiter les crises internationales pour semer la confusion et à créer des tensions. »

@ Elena Mozhvilo / Unsplash

Un précédent en Allemagne

Ces événements présentent une ressemblance troublante avec l’épidémie de croix gammées en Allemagne de l’Ouest vers 1960. L’URSS avait alors été soupçonnée de vouloir diviser ce pays occidental et de faire croire qu’il serait resté nazi derrière sa forme démocratique.

@ Live Hema / Unsplash

Les dénégations d’Anatoli Prizenko

Quoi qu’il en soit, Anatoli Prizenko, un homme d’affaires moldave, a affirmé à ‘BFMTV’ être le commanditaire de ces actions en France. Il en nie le caractère antisémite, affirmant au contraire avoir voulu soutenir les Juifs de France et d’Europe.

Une affaire à éclaircir

Chacun apportera le crédit qu’il souhaite à ces propos tenus sans preuve solide. En attendant, entre soupçons d’ingérence russe et antisémitisme larvé, l’affaire des étoiles de David taguées à Paris reste à éclaircir.

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