Jamais trop tôt pour anticiper sa succession : quel est le meilleur âge pour rédiger son testament ?

La question de sa propre succession est toujours une étape difficile. Et pourtant, s’y préparer à temps comporte de nombreux avantages par rapport à une succession sans testament.

Selon des données citées par ‘Le Monde’, 9 successions sur 10 étaient effectuées sans testament en France en 2019, donc sans que le défunt ait pu préciser ses dernières volontés.

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Cependant, une succession non préparée peut conduire à l’oubli de certains proches ou à une taxation beaucoup plus élevée pour les héritiers.

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« Sans testament, c’est la loi qui détermine l’ordre des héritiers et donc la répartition des biens du défunt entre son conjoint et ses enfants ou entre ses parents et ses frères et sœurs en l’absence de descendants. », indique Boris Vienne, un notaire cité par ‘Le Monde’.

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Il vaut donc mieux se pencher sur la question sans attendre un éventuel accident. « C'est vrai que c'est bien d'anticiper. Ça permet au moins aux parents de faire les choses comme il faut, de bénéficier d'abattements. », a déclaré la notaire Françoise Cadène à la radio ‘France Bleu’.

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Mais quel est l’âge optimal pour consigner ses volontés ? Faut-il attendre d’être âgé, ou bien y a-t-il un réel intérêt à rédiger son testament plus jeune ? Le point en images.

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Tout dépend en réalité de la situation financière et personnelle de chacun : « Dans l'absolu, il n'y a pas d'âge pour faire son testament. », estime Édouard Grimond, le porte-parole du Conseil supérieur du notariat (CSN), en France, cité par ‘Slate’.

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La situation familiale, comme la naissance d’un ou de plusieurs enfants, est à prendre en compte. « Un jeune qui n'est pas marié, sans enfant, toujours locataire et sans aucun bien particulier n'a pas forcément d'utilité à faire son testament. », ajoute Édouard Grimond.

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La question commence à se poser lorsqu’un individu, quel que soit son âge, commence à avoir un patrimoine à transmettre. Certains moments de la vie, comme l’acquisition d’un bien immobilier ou d’un certain niveau d’épargne, peuvent être des étapes dans l’organisation de sa succession.

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Les notaires estiment cependant qu’un jeune disposant d’un patrimoine élevé (par héritage ou après avoir revendu une start-up) a intérêt à s’occuper de son testament sans attendre, contrairement à un jeune moins fortuné.

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On observe d’ailleurs une tendance à la hausse dans la période récente, avec un total de 445 810 testaments rédigés en France en 2022, contre 359 064 en 2020, selon les données du CSN citées par ‘Les Échos Investir’.

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Un effet des diverses crises (internationales, économiques ou sanitaires) que doivent affronter les jeunes générations ? Pour Emily James, une jeune Britannique interrogée par le ‘Sunday Telegraph’, « on ne peut pas vraiment échapper à la mort. (…) Ça fait réfléchir et ça donne envie d'organiser son avenir. »

Préparer son testament à l’avance est également utile en cas de maladie grave, dont le patient n’est pas certain de pouvoir guérir. Et ce, quel que soit son âge.

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En France, de nombreux couples ne sont pas unis par le mariage, mais par le Pacs qui ne crée pas de lien d’héritage entre les conjoints. Un testament peut donc être d’une grande utilité pour les couples pacsés.

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Plus généralement, un testament sert à protéger le conjoint survivant. Comme le précise Cécile Daveze, une notaire citée par ‘Le Monde’, « l’époux survivant peut choisir les biens dont il a besoin dans la succession afin de subvenir à ses besoins, grâce au mécanisme du cantonnement. Ce qui n’est pas possible lorsqu’il hérite en vertu de la loi. »

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Les notaires conseillent aux parents fortunés d’effectuer des donations à leurs enfants, afin de pouvoir transmettre plus tôt leur patrimoine tout en bénéficiant d’abattements fiscaux.

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Quel que soit l’âge auquel vous commencez à vous occuper de votre testament, n’oubliez pas que vous êtes libre de le modifier tout au long de votre vie, jusqu’à votre décès. Il permet en tout cas aux personnes concernées de préparer sereinement l’après.