Le début de la fin pour la junte militaire en Birmanie ?

La junte birmane souhaite l'apaisement à tout prix. En juin dernier, ce gouvernement militaire a lancé des pourparlers de paix avec les groupes rebelles, sous l'égide de la Chine. Mais depuis, les conflits n'ont fait que gagner en intensité et en violence dans le pays.

La junte militaire, qui avait renversé le gouvernement démocratiquement élu d'Aung San Suu Kyi, montre désormais des signes de faiblesse, alors même qu'elle est confrontée à son plus grand défi.

Le gouvernement militaire doit faire face non seulement aux manifestants pro-démocratie, mais aussi à des milices armées formées de minorités ethniques du pays, comme l'Alliance des trois confréries.

Comme le rappelle France 24, l'Alliance des trois confréries est composée de l'armée d'Arakan, de l'armée de l'Alliance démocratique nationale de Birmanie et de l'armée de libération nationale Ta'ang.

L'Alliance des trois confréries a lancé l'opération 1027 le 27 octobre 2023, à savoir une offensive militaire conjointe dans le nord-est du pays, à proximité de la frontière chinoise.

Phil Robertson, de l'ONG Human Rights Watch, a déclaré à la chaîne allemande Deutsche Welle que la percée des groupes rebelles, notamment sur des axes importants reliant la Chine à la région de Mandalay, avait surpris tous les observateurs.

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Selon le South China Morning Post, l'opération 1027 a permis la prise de contrôle de dizaines de communautés dans le nord-est du pays et l'invasion de nombreux avant-postes militaires près de la frontière avec la Chine.

La riposte de l'armée birmane a été brutale. Amnesty International a demandé une enquête approfondie sur les exactions commises par les forces armées.

Plusieurs groupes rebelles ont pris les armes ou ont, a minima, manifesté leur soutien à l'Alliance des trois confréries dans d'autres régions du pays.

L'un d'entre eux se nomme les Forces de défense du peuple. Il est soutenu par le gouvernement en exil qui avait été renversé par l'armée.

Selon les Nations unies, plus d'un demi-million de personnes ont été déplacées à cause du conflit armé en Birmanie.

Selon Reuters, la Chine, un allié important de la junte, commence à s'impatienter à l'égard de son voisin.

Plus de 20 000 personnes, pour la plupart des ressortissants chinois, sont détenues dans le nord de la Birmanie, où elles sont victimes d'escroqueries en ligne.

En septembre, Pékin a lancé un ultimatum à la junte birmane : soit elle résout ce problème, soit la Chine intervient.

Al Jazeera a indiqué qu'un cessez-le-feu temporaire a été obtenu par la Chine entre le gouvernement militaire birman et l'Alliance des trois confréries.

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Toutefois, les combats se poursuivent pour d'autres groupes rebelles à travers le pays, et le cessez-le-feu reste fragile. Le temps semble maintenant compté pour la junte militaire.

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