Le protocole de Montréal au secours de la couche d'ozone
Pour les écologistes et ceux qui s'inquiètent pour notre chère planète, nous avons des nouvelles fantastiques : nous venons tout juste de commencer en 2023, et il y a déjà plus de bonnes nouvelles qu'en 2022 !
L'humanité a réussi : ses actions ont porté leurs fruits et le trou dans la couche d'ozone pourrait être réparé en quelques décennies seulement, selon un groupe d'experts de l'Organisation Nations Unies !
C'est grâce au protocole de Montréal selon "UN News" (site d’informations des Nations Unies). Cet accord international, signé par 46 pays au départ, a été conclu en 1987, et grâce à lui, la couche d'ozone est sur le point d'être restaurée !
En photo : la 28e réunion du protocole de Montréal. En 2016, 200 pays avaient signé le traité.
L'accord "réglemente la consommation et la production de près de 100 produits chimiques fabriqués par l'homme, ou "substances appauvrissant la couche d'ozone (SACO)", selon l'ONU.
En photo : un inhalateur qui a été interdit aux États-Unis car il contenait des SACO.
"La réduction progressive globale (des SACO) a conduit à une reconstitution significative de la couche d'ozone protectrice dans la haute stratosphère et à une diminution de l'exposition humaine aux rayons ultraviolets (UV) nocifs du soleil" rapporte "UN News".
Photo : NASA/Goddard Space Flight Center Scientific Visualization Studio - NASA, Domaine public
"La couche d'ozone est une fine partie de l'atmosphère terrestre qui absorbe la quasi-totalité des rayons ultraviolets nocifs du soleil" nous rappelle "National Geographic", au cas où vous auriez besoin d'un petit rappel scientifique.
Les rayons ultraviolets peuvent atteindre la surface de la Terre, ce qui a des conséquences désagréables pour tous les êtres vivants, si la couche d'ozone est trouée.
“Les rayons ultraviolets peuvent endommager l'ADN et provoquer des coups de soleil, ce qui augmente le risque à long terme de problèmes tels que le cancer de la peau", comme le précise la BBC.
Les CFC ou chlorofluorocarbones, souvent présents dans les climatiseurs, la mousse isolante, les réfrigérateurs et les bombes aérosol, ont été accusés de détruire la couche d'ozone à l'époque, ainsi que le rappelle "National Geographic". La couche d'ozone a commencé à se fragiliser dans les années 70.
Puis trois scientifiques du British Antarctic Survey ont découvert un grand trou dans la couche d'ozone en mai 1985.
Le protocole de Montréal a été adopté deux ans plus tars. Selon la BBC, il "est devenu le premier traité des Nations Unies à obtenir une ratification universelle, et près de 99 % des substances interdites appauvrissant la couche d'ozone ont maintenant été éliminées."
En photo : le secrétaire d'État américain John Kerry prononce un discours lors de la 28e réunion des parties au protocole de Montréal à Kigali, le 14 octobre 2016.
Le fait que le trou dans la couche d'ozone de l'Antarctique ait continué à se creuser jusqu'en 2000 n'a pas arrangé les choses. Beaucoup remettaient en cause le bien-fondé de l'élimination progressive de ces substances appauvrissant la couche d'ozone.
En photo : le plus grand trou dans la couche d'ozone de l'Antarctique enregistré en septembre 2006.
Photo : Nasa
Toutefois, après l'an 2000, la couche d'ozone a commencé à se reconstituer lentement.
"Si les politiques actuelles restent en place, la couche devrait retrouver les valeurs de 1980 d'ici 2040", grâce au protocole de Montréal, nous indique "UN News".
La récupération de certaines zones prendra cependant plus de temps : les dommages les plus graves causés à la couche d'ozone se situent près des pôles.
La reconstitution de celle de l'Arctique es attendue pour 2045 et celle de l'Antarctique pour 2066. C’est tout du moins ce que prévoient les pays membres des Nations Unies.
Les politiques prévues par le protocole de Montréal doivent être maintenues pour que la couche d'ozone continue à se réparer, souligne l'ONU.
Selon le rapport du groupe d'experts des Nations unies, l'état de la couche d'ozone peut avoir une incidence positive sur le réchauffement de la planète, d'autant plus que plusieurs des produits chimiques éliminés progressivement grâce au protocole de Montréal étaient de puissants gaz à effet de serre.
L'humanité a stoppé le réchauffement de la planète à hauteur de 1 ºC au milieu du siècle. La BBC rapporte que c’est grâce à l’élimination progressive des substances appauvrissant la couche d'ozone.
L'homme peut, en fait, faire quelque chose pour ralentir le changement climatique. En voici la preuve ! Et il s'agit sans aucun doute d'une excellente nouvelle pour notre belle planète.
Certains scientifiques proposent de ralentir le réchauffement de la planète en injectant des tonnes de dioxyde de soufre dans la haute atmosphère (injection d'aérosols stratosphériques). Toutefois, le groupe d'experts des Nations unies prévient que cela pourrait nuire à la reconstitution de la couche d'ozone et annuler les progrès accomplis.