L'ouest du Canada est dévasté par des incendies sans précédent, qui échappent à tout contrôle
L'ouest du Canada est dévasté par des feux de forêt hors de contrôle qui ont forcé des dizaines de milliers de personnes à quitter leur domicile, dans une situation sans précédent, selon un responsable.
Le 6 mai, la province canadienne de l'Alberta est entrée en état d'urgence après que des centaines d'incendies de forêt ont forcé environ 24 000 personnes à évacuer leur domicile, selon Reuters.
À ce moment-là, les autorités ont recensé 110 incendies actifs dans la province et Reuters a rapporté qu'au moins 36 de ces incendies étaient considérés comme hors de contrôle par les équipes de pompiers de la région.
"La journée a été extrêmement difficile pour les pompiers", a expliqué Christie Tucker, responsable de l'information d'Alberta Wildfire, dans une déclaration au public sur les incendies.
"Nous avons dû faire face à des vents très forts, à un temps chaud et ces vents ont provoqué une activité extrême des feux de forêt", a ajouté Mme Tucker en décrivant la situation dans la province.
Plusieurs communautés ont subi d'importants dégâts dus aux incendies et BBC News a rapporté que l'une des zones les plus touchées était Fox Lake, où 20 maisons ont été détruites par les incendies.
"Tout le secteur de ma famille, notre petit village au nord de Fox Lake, a été anéanti", a expliqué Rick Laboucan, ancien résident de Fox Lake, à CTV News Edmonton.
Danielle Smith, Premier ministre de l'Alberta, a déclaré lors d'une conférence de presse tenue le 6 mai que la province connaissait un printemps chaud et sec qui favorisait l'apparition d'"incendies de forêt vraiment terrifiants".
"Ces conditions ont conduit à la situation sans précédent à laquelle notre province est confrontée aujourd'hui", a déclaré Mme Smith, soulignant qu'elle avait affecté 1,5 milliard de dollars à la gestion de ces situations d'urgence.
"Je ne me souviens pas avoir jamais vu plusieurs communautés évacuées en même temps pendant la saison des incendies", a ajouté M. Smith, révélant ainsi l'ampleur réelle du problème auquel la province est confrontée.
Depuis l'instauration de l'état d'urgence, l'Alberta a vu les incendies de forêt qui font rage dans la province s'intensifier, et le nombre de personnes évacuées a grimpé à 29 000, selon CNN.
Le 7 mai, Christie Tucker a déclaré lors d'une conférence de presse que la province avait connu 16 nouveaux incendies et que les équipes de pompiers luttaient contre 108 incendies, dont 31 étaient encore hors de contrôle.
Des équipes de pompiers supplémentaires du Québec et de l'Ontario devaient arriver en Alberta pour participer à la lutte, selon Tucker, et des averses éparses aidaient à contenir les incendies.
Toutefois, Mme Tucker a également souligné que la situation n'était pas maîtrisée et que les conditions dans le nord de la province pourraient entraîner des incendies de forêt encore plus violents.
"Dans le nord, le temps est toujours très sec. Nous voyons toujours des vents et nous nous attendons à ce que ce type de conditions se poursuive, ce qui peut conduire à un comportement extrême des incendies de forêt", a déclaré Mme Tucker.
Depuis le 7 mai, des centaines de milliers d'hectares ont été brûlés ou détruits, selon le tableau de bord de l'Alberta sur l'état des feux de forêt, et la province n'est pas la seule à lutter contre ce fléau.
La Colombie-Britannique voisine souffre également d'incendies incontrôlables dans le nord de la province, même si la situation n'est pas aussi grave qu'en Alberta, selon la CBC.
Selon un article du journal britannique "The Guardian", les feux de forêts boréales comme celui-ci sont devenus l'une des conséquences les plus marquantes du réchauffement climatique, connu pour provoquer des phénomènes météorologiques extrêmes. Et certes, ils dévastent tout sur leur passage, détruisant bâtiments et paysages, mais malheureusement ce n'est pas tout...
Car ces incendies, par la quantité de CO2 qu'ils rejettent ensuite dans l'atmosphère ainsi que par leur rôle dans la fonte du pergélisol, entraînent ensuite un cercle vicieux de destruction écologique. Selon les experts, la tendance va s'aggraver dans les années à venir, sauf si des mesures efficaces sont prises rapidement pour contenir le réchauffement climatique.