Quels sont les secrets de la princesse Leonor d’Espagne ?
Leonor de Borbón y Ortiz, née à Madrid le 31 octobre 2005, est une adolescente qui va bien vite se retrouver au cœur de l’attention médiatique à laquelle doit faire face la famille royale espagnole. Elle fait partie de cette nouvelle vague de princes et princesses d’Europe amenée à diriger le vieux continent dans les années à venir.
L'aînée de la famille royale d’Espagne assiste aujourd’hui seule à des événements institutionnels, et semble plus confiante lorsqu'il s'agit de faire face à ces événements en tant que princesse.
Il se dit ainsi que c'est peut-être elle qui représentera la famille royale espagnole lors du prochain couronnement de Charles III en Angleterre, prolongeant ainsi une vieille tradition qui consiste à ne pas faire venir un monarque lors du couronnement d'un autre, pour ne pas lui voler la vedette.
Son rôle risque de devenir encore plus important en 2023 : en effet, la princesse deviendra majeure et elle devra prêter serment devant les « Cortes Generales » (parlement bicaméral du royaume d'Espagne) en tant qu'héritière de la couronne, comme l’exige la constitution espagnole.
Après avoir terminé ses études secondaires à l'école Santa María de los Rosales, à Madrid, Leonor est entrée à l'internat « UWC Atlantic College » au Pays de Galles pour passer un baccalauréat international. Cette institution, qui appartient à l'United World Colleges, promeut une éducation ouverte et critique, dénuée de tout conditionnement religieux, politique ou culturel. Son objectif est de mettre en relation des personnes ayant des idéologies et des perspectives différentes et de leur permettre de tisser des liens.
La maison royale insiste sur le fait que ce « Poudlard pour Hippies », comme le qualifient certains médias, n’est pas une école élitiste, car la plupart des étudiants sont boursiers. Il s’agit d’un établissement culturel et cosmopolite, qui propose une éducation adaptée aux besoins de chacun, et, dans le cas de Leonor, adapté à une future dirigeante, qui devra gouverner un pays bien différent de celui que son grand-père, Juan Carlos, ou même son père Felipe VI, ont dû diriger.
Cette expérience marquera sans nul doute la jeune Leonor de Borbón, comme son père avant elle le fut par son passage au Lakefield College School d’Ontario, au Canada, dans sa jeunesse, avant qu’il ne devienne roi.
Son passage au Pays de Galles devrait également lui permettre de fuir un peu la pression médiatique, et d’interagir avec d’autres adolescents de son âge sans subir toute l’attention dont elle était le sujet en Espagne. Et peut-être même, pourquoi pas, rencontrer l’amour ?
En fait, d’après la presse espagnole, notamment le magazine « ¡HOLA! », elle vivrait une histoire d'amour avec un « ami mystérieux ». Il s’agirait d’un jeune homme brun, d’un an de plus qu’elle, dont la famille est répartie entre le Mexique et les États-Unis.
La réaction du roi Felipe et de la reine Letizia fut d’inviter le jeune ami de Leonor à passer quelques jours en Espagne, au cours des vacances de Pâques. Il semblerait que la princesse ne rencontrera pas les problèmes auxquels son père a dû faire face pour faire accepter l'élue de son cœur à sa famille.
Comme le disait la journaliste Pilar Eyre dans le magazine « Lecturas » : « Ni la mère ni le père ne se sont indignés, car tous deux savent qu'il ne faut pas interdire, mais céder, tolérer et aider quand tout s'écroule inévitablement ».
La reine Letizia, consciente du fardeau qui pèsera à l’avenir sur les épaules de sa fille aînée, surveille avec attention l'éducation que reçoit cette dernière, selon des chroniqueurs spécialistes de la famille royale. Elle veille à ce qu'elle bénéficie d'une formation très complète.
Ainsi, en plus de l’espagnol, la Princesse Leonor maîtrise l’anglais, une langue indispensable à tout dirigeant en matière de relations diplomatiques internationales. À cela, elle allie l'étude du français, du chinois et de l’arabe, et même des langues régionales espagnoles.
Lorsque, au détour d’une conférence de presse, des journalistes interrogèrent la jeune femme, la reine est intervenue pour affirmer que « Leonor étudiera ce qu’il faudra ».
Selon des journalistes tels que José Apezarena, le biographe de Felipe VI, Leonor devra étudier le droit, comme son père avant elle, car il est essentiel qu'elle soit formée au domaine juridique.
Comme le veut la tradition, il est probable qu'à l'instar de ses parents, la princesse finisse ses études dans une université publique.
Certaines sources proches de la famille royale révèlent que la future « Capitana General de los Ejércitos » (Capitaine Générale des Armées) ira, dans un futur proche, suivre une formation en école militaire.
Et bien que le seul contact avec l’armée qu'ait eu la princesse soit le défilé militaire du « Dia de la Hispanidad » (Jour de l’Hispanité, fête nationale espagnole), elle devra assumer le « commandement Suprême des Forces Armées », du fait de son rôle de chef d'État, selon l’article 62 de la constitution espagnole.
Ainsi, Leonor suivra l’exemple d’Elisabeth de Belgique, l’héritière de la couronne belge, qui est devenue la première femme de sa famille à recevoir une formation militaire, et de la princesse héritière Victoria de Suisse, qui, bien qu’elle ne soit pas de la même génération, a elle aussi reçu une formation militaire. La princesse de Belgique a également étudié à l'internat « UWC Atlantic College » au Pays de Galles.
La petite sœur de Leonor, l’infante Sofia, devrait recevoir la même éducation, pour que la suivante sur la ligne de succession ne se retrouve pas démunie, selon « Monarquia Digital », un média espagnol. Sofia pourrait devenir un véritable soutien, tant politique que personnel, pour la future reine d'Espagne.
L’histoire d'Espagne est jalonnée d’obstacles, et deux républiques y ont déjà vu le jour. Peut-être est-il temps pour une troisième d'émerger ? Cela pourrait s’avérer un véritable soulagement pour une jeune femme à l’apparence et l’attitude « ordinaire », qui semble n’être qu’une citoyenne de plus, sans le fardeau de la couronne pesant sur ses épaules. En bref, Leonor, princesse née au XXIe siècle, est-elle destinée à régner ou à mener une vie loin du pouvoir ? L’avenir nous le dira.
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