Remaniement ministériel en France : l’essentiel à savoir sur le nouveau gouvernement Attal
Un mois après la nomination à Matignon de Gabriel Attal, l’ancien ministre de l’Éducation nationale, un second remaniement est venu compléter la composition du gouvernement français ce jeudi 8 février.
Il aura fallu attendre un mois pour connaître la composition définitive du gouvernement Attal. Un record sous la Cinquième République !
Bruno Le Maire (Économie), Gérald Darmanin (Intérieur) et Sébastien Lecornu (Armées), tous trois issus de la droite et très influents au sein de l’exécutif, ont conservé leurs fonctions.
C’est aussi le cas du très médiatique ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, et d’autres comme Christophe Béchu (Transition écologique), Marc Fesneau (Agriculture) et Sylvie Retailleau (Enseignement supérieur et Recherche).
Au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna a été remplacée par Stéphane Séjourné, une figure de la majorité, jusqu’ici secrétaire général du parti Renaissance et président du groupe Renew Europe au Parlement européen.
La principale surprise du premier remaniement de janvier avait été la nomination au ministère de la Culture de Rachida Dati, l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, en remplacement de Rima Abdul-Malak.
Envisagée pour diriger le gouvernement en 2022, l’ancienne ministre de Jacques Chirac, Catherine Vautrin, fait un retour en force au gouvernement où elle bénéficie d’un portefeuille large : Travail, Santé et Solidarités.
Ministre des Sports d'Élisabeth Borne jusqu'en janvier 2024, Amélie Oudéa-Castéra avait vu son portefeuille élargi à celui de l’Éducation nationale. Mais elle a été rétrogradée à ses fonctions précédentes.
Empêtrée dans des polémiques concernant la scolarisation de ses fils dans un établissement privé et sa rémunération dans de précédentes fonctions, l'ancienne tenniswoman est prise dans une tempête médiatique depuis un mois. Elle a sauvé de justesse sa place au gouvernement.
« Il y a eu un trouble, un malaise », a admis Gabriel Attal, cité par 'Le Monde', au sujet de sa ministre. « Les conditions pour avancer sur l’école n’ont pas été réunies. »
Amélie Oudéa-Castéra a été remplacée rue de Grenelle par Nicole Belloubet, ministre de la Justice de 2017 à 2020 et ancienne rectrice d'académie. Elle sera la troisième ministre de l'Éducation nationale depuis le début de l'année.
D'abord pressenti pour le poste (qu'il avait occupé de 1993 à 1997), François Bayrou n'a finalement pas rejoint le gouvernement, s'estimant en désaccord avec les politiques menées actuellement.
L'opposition manifestée ces derniers jours par François Bayrou n'a pas empêché son parti, le Modem, de compter 4 ministres dans le nouveau gouvernement : Marc Fesneau (Agriculture, sur la photo), Sarah El-Haïry (Enfance, Jeunesse et Familles), Jean-Noël Barrot (Europe) et Marina Ferrari (Numérique).
Prisca Thevenot remplace Olivier Véran comme porte-parole du gouvernement et ministre déléguée chargée du Renouveau démocratique. Une ascension rapide pour cette femme politique qui n’a été élue députée qu’en 2022.
Soutien de longue date d’Emmanuel Macron et ministre de la Solidarité et des Familles dans le précédent gouvernement, Aurore Bergé est devenue ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations.
Le tout dernier remaniement a permis à de nouvelles personnalités d'intégrer le gouvernement, comme Guillaume Kasbarian (Logement) et Marie Guévenoux (Outre-mer).
Au total, le gouvernement compte 35 ministres, ministres délégués et secrétaires d'État, contre 40 sous celui dirigé précédemment par Élisabeth Borne.
Interrogé sur ‘France 2’, Gabriel Attal a promis de « l’action » et des « résultats » aux Français. Son équipe étant au complet, il doit désormais passer des paroles aux actes.