Voici pourquoi l'homme est le prédateur le plus redoutable de la planète
L'homme est depuis longtemps l'un des prédateurs les plus redoutables de la planète, mais une nouvelle étude a révélé que son impact sur les animaux est bien plus important qu'il n'y paraît...
Qu'il s'agisse d'oiseaux, d'insectes, de baleines ou d'escargots, les humains du monde entier sont prêts à manger n'importe quoi. Mais selon les chercheurs, notre impact va bien au-delà de notre alimentation.
L'humanité toute entière dépend des animaux. Les souris et les singes, par exemple, permettent de tester des nouveaux médicaments. Les bovins et les poulets, quant à eux, sont utilisés dans l'agriculture moderne.
Des études antérieures ont examiné les effets de l'humanité sur notre biomasse, mais elles n'ont jamais pris en compte les conséquences sur les animaux. Des chercheurs se sont donc récemment intéressés à ce sujet.
En utilisant les données de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), les chercheurs ont enfin pu se faire une idée plus précise du nombre d'espèces animales, et les résultats sont non seulement choquants, mais aussi très inquiétants.
Les chercheurs ont examiné les données relatives à 45 000 animaux et ont découvert que l'homme exploitait un total de 15 000 vertébrés. Une surexploitation qui met en péril de nombreuses espèces dont nous dépendons au quotidien.
"L'homme est devenu le prédateur le plus inouï de la planète, faisant des choses que les autres espèces sont incapables de faire", explique l'auteur principal de l'étude, Chris Dermont, titulaire d'une chaire de recherche scientifique à l'université de Victoria, au Canada.
"Il s'agit notamment de tuer ou de capturer des animaux pour d'autres raisons que pour se nourrir, et de mettre en danger des milliers d'espèces de manière simultanée", a ajouté Chris Dermot.
Selon un communiqué de presse sur les recherches de Chris Dermot et de son équipe, l'impact de l'homme sur la biosphère est beaucoup plus important que celui des autres prédateurs, ce qui a des répercussions considérables sur les écosystèmes naturels du monde entier.
"La montée en puissance du prédateur le plus répandu de la planète affecte un énorme réseau mondial de chaînes d'interaction reliant les humains aux animaux, avec de lourdes conséquences qu'elles soient directes ou non", écrivent les auteurs de l'étude dans la section 'Discussion' de leur recherche.
Les chercheurs soulignent que l'homme est en concurrence avec d'autres espèces de prédateurs et observent en particulier que, sur terre comme en mer, nos pratiques ont modifié le comportement des animaux. Ce qui est encore plus inquiétant, c'est ce que les auteurs de l'étude mentionnent à propos de cette faune en question.
Même si nous n'affectons qu'un nombre relativement limité d'animaux, ceux que nous exploitons jouent probablement un rôle dans la disparition continue de ces espèces. Si nous ne changeons pas nos pratiques, nous risquons de voir la diversité écologique mondiale s'appauvrir davantage.
Cette situation pourrait provoquer un effet boule de neige, car les espèces que nous préférons exploiter disparaissent ou gagnent en protection, ce qui oblige les chasseurs et les pêcheurs à cibler d'autres animaux similaires, relançant ainsi le processus de déclin.
Rob Cooke, coauteur de l'étude et modélisateur écologique au Centre britannique d'Écologie et d'Hydrologie, explique que "la sélection non naturelle des animaux par les prédateurs humains pourrait avoir des répercussions sur l'ensemble des écosystèmes".
"Par conséquent, dans un futur proche, nous pourrions perdre de grands disséminateurs de graines tels que le calao à casque rond, ou encore des mégaherbivores tels que le rhinocéros noir, mais aussi des prédateurs migrateurs comme les grands requins", a poursuivi Rob Cooke.
L'une des découvertes les plus surprenantes de l'étude est que les espèces exploitées pour le commerce des animaux de compagnie, la médecine et autre sont presque aussi nombreuses que celles utilisées pour l'alimentation. 40 % de cette faune est ainsi menacée.