Une épidémie de choléra est en cours actuellement dans le monde

Une explosion des cas de choléra
Des chiffres inquiétants
Qu'est-ce que le choléra ?
Une maladie mortelle
Une propagation rapide
Conditions sanitaires précaires
Deux facteurs liés à l'explosion des cas de choléra
L'impact du changement climatique
L'exemple du Mozambique
Quels sont les pays les plus affectés ?
Mayotte également touchée
Des
Une fillette est décédée
Une situation
Un stock limité de vaccins
Un nouveau vaccin va faire son apparition
Une explosion des cas de choléra

Les cas de choléra explosent actuellement dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Depuis trois ans, cette maladie infectieuse ne cesse de gagner du terrain, en particulier en Afrique, où les personnes atteintes se multiplient. Comment expliquer cette recrudescence, et comment y faire face ? Décryptage.

Sur cette photo, on voit un centre d'accueil au Soudan, qui a constaté 11 327 cas de choléra depuis juin 2013, dont 316 mortels.

Des chiffres inquiétants

Au global, l'OMS rapporte que 473 000 cas de choléra lui ont été signalés en 2022, un chiffre qui avait déjà doublé par rapport à 2021. Mais l'année 2023 a enregistré une augmentation encore plus marquée, avec 700 000 nouveaux cas recensés.

 

 

Qu'est-ce que le choléra ?

Le choléra est une infection bactérienne aiguë de l'intestin grêle, causée par l'ingestion d'eau ou de nourriture contaminées par la bactérie Vibrio cholerae. Les symptômes typiques de cette maladie sont une diarrhée abondante, des vomissements et des crampes abdominales.

Une maladie mortelle

Le choléra, et plus précisément la diarrhée sévère qu'il provoque, peut entrainer une déshydratation rapide et potentiellement mortelle si elle n'est pas traitée dans les temps. Il s'agit en effet de l'une des maladies infectieuses les plus foudroyantes, pouvant engendrer la mort en trois jours seulement.

@ Ante Samarzija / Unsplash

Une propagation rapide

Le choléra peut se propager rapidement, en particulier lorsque les conditions sont favorables à sa transmission. La maladie se transmet par l'eau et les aliments contaminés par les selles d'une personne infectée. Cette dernière est habituellement contagieuse pendant 10 jours.

@ National Cancer Institute Medical / Unsplash

Conditions sanitaires précaires

"Il existe un lien étroit entre la transmission du choléra et l'absence d’eau potable et d'installations sanitaires adéquates", souligne l’OMS dans un communiqué publié en septembre 2023.

Deux facteurs liés à l'explosion des cas de choléra

Mais alors, quelle est la cause de l'actuelle recrudescence de cette maladie ? L'Organisation mondiale de la Santé identifie deux facteurs principaux : le changement climatique et les conflits armés.

L'impact du changement climatique

Le changement climatique augmente la fréquence et l'intensité des cyclones, des inondations et des sécheresses sur l'ensemble de la planète. Une situation qui peut perturber l'accès à l'eau potable. Selon l'OMS, ces phénomènes climatiques extrêmes "déclenchent de nouvelles épidémies et aggravent celles qui existent déjà."

@ Alexey Demidov / Unsplash

L'exemple du Mozambique

Le quotidien Le Monde prend l'exemple du Mozambique, où les cas de choléra se sont multipliés par 10 après le passage du cyclone Freddy, qui a privé d'eau potable une partie de la population au début de l'année 2023.

Quels sont les pays les plus affectés ?

Le choléra affecte principalement les pays pauvres, en particulier sur le continent africain. Les Comores, la République démocratique du Congo (RDC), l'Éthiopie, le Malawi, le Mozambique, la Somalie, la Zambie et le Zimbabwe sont lourdement touchés par le choléra. À noter que la Syrie, le Yémen, l'Afghanistan ou encore Haïti sont également frappés par l'épidémie.

Mayotte également touchée

L'île de Mayotte, département français situé dans l'océan Indien, près des Comores, n'a pas échappé à l'épidémie. D'après un bilan de l'Agence Régionale de Santé (ARS) publié le 13 mai, 78 cas ont été recensés sur l'île depuis la mi-mars. L'ARS évoque également 464 cas contacts traités et 4 456 personnes vaccinées dans le département d'outre-mer.

Des "difficultés d'accès à l'eau potable"

Par ailleurs, Santé Publique France a rappelé que la plupart des cas étaient concentrés à Koungou, deuxième ville la plus peuplée de Mayotte, "dans un quartier précaire avec des difficultés d'accès à l'eau potable et des défauts d'assainissement, augmentant le risque de diffusion de la maladie."

Une fillette est décédée

Le ministre français délégué de la Santé, Frédéric Valletoux (photo) a annoncé qu'une petite fille de 3 ans, infectée par le choléra, était décédée sur l'île de Mayotte le mercredi 8 mai.

Une situation "sous contrôle"

Mais Frédéric Valletoux assure que la situation à Mayotte est désormais "sous contrôle", comme le rapporte France 24, grâce à "une intervention des services de santé sur la vaccination, la prise en charge, l'accompagnement des personnes touchées", précise le ministre.

Un stock limité de vaccins

Pour lutter contre l'épidémie de choléra, plusieurs vaccins oraux ont été élaborés et sont recommandés par l'OMS dans les pays touchés par le choléra. Mais face à l'explosion des cas, les stocks de vaccins s'épuisent rapidement. En conséquence, les organisations humanitaires ont dû réduire le nombre de doses administrées lors des campagnes de vaccination.

Un nouveau vaccin va faire son apparition

En avril 2024, l'OMS a autorisé un nouveau vaccin, l'Euvichol-S, produit par le groupe sud-coréen EuBiologics. "Nous espérons que cette nouvelle préqualification permettra une augmentation rapide de la production et de l'approvisionnement, ce dont de nombreuses communautés confrontées à des flambées de choléra ont besoin de toute urgence", a déclaré le Dr Rogerio Gaspar, directeur du département Réglementation et préqualification de l'OMS.

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