La nouvelle déclaration choquante de Donald Trump au sujet d'une procureure
On dit souvent aux enfants qu'il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Mais il semblerait que Donald Trump ne connaisse pas ce proverbe français. L'ancien président des États-Unis se fait régulièrement remarquer pour ses propos provocateurs, voire déplacés. Et vous ne devinerez jamais ce qu'il a dit cette fois !
Cette fois, Trump a accusé Fani Willis, la procureure du comté de Fulton, qui enquêtait sur l'ingérence de l'ancien président et de ses alliés lors des élections de 2020 dans l'État de Géorgie, d'avoir une liaison avec une personne qu'elle avait poursuivie en justice.
L'ancien président a déclaré devant une foule de partisans, lors d'une campagne à Windham dans le New Hampshire, que la procureure Fani Willis avait eu des relations intimes avec le chef d'un gang d'Atlanta.
Cette allégation de l'ancien président a été enregistrée dans une vidéo, qui a ensuite circulé sur les réseaux sociaux. On y voit tout d'abord Trump expliquer à la foule qu'il allait probablement faire l'objet d'une nouvelle inculpation.
L'ancien président s'est ensuite emporté contre Fani Willis, la traitant de "jeune raciste", avant d'expliquer à la foule ce qu'il avait entendu au sujet de la procureure du comté de Fulton.
"Ils disent qu'il y a une jeune femme, une jeune raciste à Atlanta. Ils disent qu'ils étaient après un certain gang, et qu'elle a fini par avoir une liaison avec le chef du gang, ou un membre du gang", a expliqué Trump, comme le rapporte The Independent.
"C'est une personne qui veut m'inculper. Elle a beaucoup de problèmes. Mais elle veut m'inculper pour essayer de se présenter à un autre poste", a poursuivi l'ancien président.
Trump a ajouté que Willis voulait l'inculper à cause d'un "appel téléphonique parfait" et qu'elle voulait le faire parce qu'il avait contesté l'élection en Géorgie, ce qu'il affirmait avoir "tout à fait le droit de faire".
Newsweek note qu'aucune preuve crédible n'a été apportée à l'allégation de Trump selon laquelle la procureure Willis aurait eu une aventure avec un membre d'un gang d'Atlanta.
Cet "appel téléphonique parfait" auquel Trump fait référence est la conversation qu'il a eue avec le secrétaire d'État de Géorgie, Brad Raffensberger, dans le sillage des élections de 2020. Un appel au cours duquel il a fait pression sur Raffensberger pour qu'il trouve les votes dont il avait besoin pour remporter la Géorgie.
"Je veux juste trouver 11 780 votes, soit un de plus que ce que nous avons. Parce que nous avons gagné l'État", a déclaré Trump à Raffensberger, selon un enregistrement audio de la conversation obtenu par le Washington Post et rendu public par la suite.
L'ancien président a tenté à plusieurs reprises de discréditer Willis. Une vidéo récente a été publiée sur la page Truth Social de Trump; reprenait un article du magazine Rolling Stone dans lequel Willis défendait le cofondateur de Young Stoner Life (YSL), Mondo, également connu sous le nom de Fremondo Crenshaw.
Selon The Independent, la vidéo affirme que Fani Willis "a été surprise en train de dissimuler une relation avec un membre de gang qu'elle poursuivait". Il n'existe aucune preuve à l'appui de cette affirmation, note le journal, et Mondo lui-même a expliqué leur relation dans l'article.
"J'ai eu avec elle des discussions de type tante à neveu, mère à fils", a déclaré Mondo à Rolling Stone.
Rolling Stone a rapporté dans un autre article que Willis devrait inculper l'ancien président dans le cadre de son enquête, ce qui pourrait expliquer pourquoi Trump a choisi de s'en prendre maintenant à elle.
L'inculpation menée par Willis pourrait même contenir des charges de Racketeer Influenced and Corrupt Organization (RICO), selon le média, qui écrit : "il n'est pas surprenant que l'ancien président fasse tourner à plein régime sa machine à diffamation".
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