Les images sinistres de la goutte froide qui a ravagé la Grèce et la Turquie
Désolation, drame, catastrophe et mort. Le bilan de la catastrophe historique provoquée par la goutte froide qui a ravagé la Grèce et la Turquie, ainsi que la Bulgarie, au cours des dernières heures, est absolument bouleversant.
Le phénomène climatique à l'origine de cette catastrophe est qualifié de goutte froide : il s'agit d'une masse d'air froid isolée en haute altitude, à l'écart de l'influence de la circulation générale de l'atmosphère. Lorsque celle-ci rencontre une masse d'air chaud, elle peut provoquer des phénomènes climatiques extrêmes, d'une grande violence.
La fréquence croissante de ce type de phénomène et l'intensification des précipitations qui leur sont associées sont étroitement liées au changement climatique. Ils deviennent malheureusement monnaie courante en fin d'été et à l'automne, au moment où la mer Méditerranée en particulier est la plus chaude, ce qui crée les conditions idéales pour de fortes précipitations. Ici, on voit les inondations provoquées à Madrid début septembre par une goutte froide.
De la même manière, les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la Grèce sont les plus fortes qui aient frappé le pays depuis que l'on tient des registres et, au vu de l'état d'une grande partie du pays, personne n'en doute.
Jusqu'à présent, cinq décès ont été confirmés, mais il n'est pas exclu que le bilan s'alourdisse dans les jours à venir.
Il suffit de regarder les rues inondées et transformées en bourbiers pour se rendre compte de ce qu'a signifié le passage de cette dépression dans ces pays.
À Istanbul, l'image virale sur les médias sociaux a été celle de la bibliothèque nationale de Başakşehir, transformée en abri temporaire pour les personnes qui risquaient d'être emportées par les inondations au milieu de la rue.
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Néanmoins, des stations de métro ont été fermées, des centaines de voitures ont été détruites par les eaux en furie et des milliers de maisons ont été touchées, en particulier les locaux et les rez-de-chaussée qui, dans certains cas, ont été complètement submergés par les eaux.
Pendant ce temps, en Grèce, 300 litres par mètre carré ont été collectés, une quantité d'eau ingérable pour un pays, quel que soit son degré de préparation.
La ville de Volos a été la plus touchée, avec la mort d'un agriculteur de 70 ans, écrasé par un mur qui lui est tombé dessus à la suite de l'effondrement d'un glissement de terrain.
Toutefois, les habitants de municipalités telles que Thessalonique, Larissa, Evia et Katerini ont déjà été avertis de limiter leurs déplacements non essentiels et de rester dans des lieux sûrs jusqu'à nouvel ordre.
Il faudra beaucoup de temps, d'argent et de thérapies pour que les zones touchées retrouvent une vie normale.