Maladies auto-immunes : une épidémie silencieuse qui touche 10% de la population

Ce que révèle cette étude récente
Une étude novatrice
Une personne sur dix souffrirait d’une maladie auto-immune
3 à 9 % : c’est le chiffre des anciennes estimations
Les femmes sont plus affectées
Un taux plus faible chez les hommes
Le rôle de la classe sociale
Trois maladies principales reliées à la classe sociale
Facteurs saisonniers et régionaux
Hiver ou été
Certaines affections coexistent
La multimorbidité
Certaines maladies auto-immunes ont tendance à coexister
Des déclencheurs en commun ?
Pas de généralités cependant
Un rapport étonnant
Un fardeau pour la société
Ce que révèle cette étude récente

Selon une étude réalisée en 2024 sur la population du Royaume-Uni, qui a porté sur 22 millions de personnes, les maladies auto-immunes touchent beaucoup plus de personnes que les experts ne le pensaient !

Une étude novatrice

Dix-neuf des maladies auto-immunes les plus courantes ont été examinées dans cette étude et les chercheurs de différentes disciplines médicales ont fait une découverte inédite.

Une personne sur dix souffrirait d’une maladie auto-immune

Il vient d'être découvert que le nombre de personnes susceptibles d'être accablées par une maladie auto-immune, et de devoir vivre longtemps avec, serait en fait d'une sur dix.

3 à 9 % : c’est le chiffre des anciennes estimations

D'après l'Université d'Oxford, les personnes souffrant de maladies auto-immunes dans la population se situent entre 3 % et 9 %... Selon les anciennes estimations du moins !

Les femmes sont plus affectées

13,1 % des personnes étudiées atteintes de l'une des dix-neuf maladies auto-immunes les plus courantes étaient des femmes. D'après la recherche, les femmes semblent donc développer plus souvent des maladies auto-immunes.

Un taux plus faible chez les hommes

Les taux de maladies varient de l'homme à la femme. La preuve en est que les hommes étudiés, eux, ne sont que 7,4 % à avoir développé une maladie auto-immune.

Le rôle de la classe sociale

Les auteurs de l'étude ont écrit que l'un des facteurs "évident pour plusieurs maladies" est le facteur de la classe sociale. Autrement dit, le milieu socio-économique joue un rôle important dans le développement de certaines de ces maladies.

Trois maladies principales reliées à la classe sociale

Les trois principales maladies auto-immunes que les auteurs de l'étude ont pu relier au statut socio-économique sont les suivantes : la maladie de Graves, l'anémie pernicieuse et la polyarthrite rhumatoïde.

Facteurs saisonniers et régionaux

Certaines des maladies auto-immunes étudiées sont sujettes à des variations saisonnières et régionales en fonction des participants, ont découvert les chercheurs.

Hiver ou été

Le vitiligo, une maladie qui altère les pigments, a été diagnostiqué plus souvent en été, tandis que, par exemple, le diabète de type 1 apparu pendant l'enfance a été diagnostiqué plus souvent en hiver.

Certaines affections coexistent

Les personnes atteintes de diabète de type 1 sont plus susceptibles de souffrir de la maladie d'Addison, constatent les auteurs.

La multimorbidité

D’après l’Académie nationale de médecine, la multimorbidité est définie comme suit : « la co-occurrence de plusieurs maladies chroniques chez le même individu sur la même période ». Selon l’étude, des affections telles que la maladie cœliaque, les maladies thyroïdiennes et la sclérose en plaques présentent un taux de multimorbidité faible, voire nul, avec d'autres affections, d'après l'étude, mais le syndrome de Sjögren, la sclérose systémique et le lupus érythémateux disséminé présentent, eux, des taux de multimorbidité très élevés.

Certaines maladies auto-immunes ont tendance à coexister

L'auteure principale de l'étude, le Dr Nathalie Conrad, déclare, selon l'Université de Glasgow : "Nous avons observé que certaines maladies auto-immunes avaient tendance à coexister plus fréquemment que ce que l'on pourrait attendre du hasard ou d'une surveillance accrue."

Des déclencheurs en commun ?

L'auteure principale de l'étude poursuit : "Cela pourrait signifier que certaines maladies auto-immunes partagent des facteurs de risque communs, tels que des prédispositions génétiques ou des déclencheurs environnementaux."

Pas de généralités cependant

Même si des pathologies comme la polyarthrite rhumatoïde et certaines maladies endocriniennes entrent dans la catégorie des troubles existant simultanément, ce problème n'est pas généralisé, précise le Dr Conrad.

Un rapport étonnant

Le coauteur de l'étude, le professeur Ian McInnes, déclare : "Ce rapport remarquable documente l'évolution des schémas de maladies immunitaires au cours de deux décennies au Royaume-Uni."

Un fardeau pour la société

McInnes conclut : "Ces maladies représentent un fardeau énorme pour les individus et la société dans son ensemble, et constituent actuellement un énorme besoin clinique non satisfait." Et, compte tenu de l'évolution considérable des taux de maladie enregistrée par l'étude, c'est un argument qui ne pourrait être plus justifié.

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