Raphaël Glucksmann, le nouveau tribun de la gauche française ?

En tête des sondages à gauche
Une figure atypique
Le fils d’André Glucksmann
L’héritage de Mai-68
Dans la lignée de son père
Des documentaires brûlants
Conseiller de Mikheil Saakachvili
Un intermédiaire entre la Géorgie et l’Europe
Une légèreté coupable ?
Des liens personnels
En Ukraine
En couple avec Léa Salamé
Ses premiers engagements
Place publique
Une Europe écologique et sociale
Un score encourageant
Contre les ingérences
Engagé pour les Ouïghours
La défense de Taïwan
Un soutien total à l’Ukraine
Le combat continue
En tête des sondages à gauche

Rejoints par le Parti socialiste, Raphaël Glucksmann et sa liste Place publique sont actuellement donnés par les sondages en tête à gauche pour les élections européennes. Selon ‘Les Échos’, ils disposeraient d’environ 10 % des intentions de vote, devant les Verts, les communistes et les insoumis.

Une figure atypique

À 44 ans, cet intellectuel et ancien conseiller de chefs d’État étrangers est une figure atypique dans le gratin politique français. Notre portrait en images.

Le fils d’André Glucksmann

Né en 1979, Raphaël est le fils d’André Glucksmann (au centre sur la photo), l’un des principaux leaders de Mai-68. Ce philosophe et essayiste avait rompu avec le marxisme et défendu l’idée que le mouvement de mai était avant tout antitotalitaire, visant à promouvoir la liberté.

L’héritage de Mai-68

Le père et le fils ont écrit ensemble le livre « Mai 68 expliqué à Nicolas Sarkozy » lorsque ce dernier était président de la République. André Glucksmann l’avait soutenu pour la présidentielle de 2007, alors que Sarkozy avait déclaré en meeting vouloir « liquider l’héritage de Mai 68 ».

Dans la lignée de son père

Dans la lignée de son père, Raphaël Glucksmann s’est engagé dès la période de ses études, en fondant en 2003 l’association Étudiants Sans Frontières qui a permis l’accueil en France d’étudiants tchétchènes.

Des documentaires brûlants

Le jeune intellectuel s’est fait connaître en réalisant deux documentaires brûlants en 2004, l’un portant sur la responsabilité de la France dans le génocide au Rwanda, et l’autre sur la Révolution Orange qui a eu lieu en Ukraine la même année.

Conseiller de Mikheil Saakachvili

Lié de longue date avec des personnalités du monde post-soviétique, Raphaël Glucksmann a été le conseiller de l’ancien président géorgien Mikheil Saakachvili après l’agression menée par l’armée russe en Géorgie en 2008.

Un intermédiaire entre la Géorgie et l’Europe

Il tente alors de faire le lien entre la Géorgie et l’Europe face à la menace russe, cherchant à faire avancer la question de l’intégration du pays à l’Union européenne et à l’OTAN. « Raphaël joue un rôle d'apaisement », indique l’ambassadeur français de l’époque au ‘Monde’.

Une légèreté coupable ?

Mais tous ne partagent pas cet enthousiasme, à l’image d’une source anonyme présente en Géorgie et citée par le même journal : « Il est d'une légèreté hallucinante. Il crée un enthousiasme, puis il disparaît. Et intellectuellement, il n'est pas outillé. »

Des liens personnels

Les liens de Glucksmann avec la Géorgie ne sont en tout cas pas seulement politiques, mais aussi personnels. Il a épousé Eka Zgouladze (sur la photo), la vice-ministre de l’Intérieur du pays de 2005 à 2012, avec laquelle il a eu un fils.

En Ukraine

Rentré en France après la défaite de Saakachvili face au candidat pro-russe en 2012, le couple est ensuite actif en Ukraine : l’ancien conseiller participe au mouvement Euromaidan en 2014, tandis qu’Eka Zgouladze devient ministre de l’Intérieur de ce pays.

En couple avec Léa Salamé

Cette union ne survivra pas à l’engagement ukrainien. En 2015, Raphaël Glucksmann rencontre la journaliste Léa Salamé sur le plateau de l’émission « On n’est pas couché ». Ils ont un fils ensemble en 2017.

Ses premiers engagements

Tout en menant une carrière de journaliste, Raphaël Glucksmann soutient Benoît Hamon à l’élection présidentielle de 2017, puis Emmanuel Macron au second tour face à Marine Le Pen.

Place publique

L’année suivante, il fonde son propre mouvement, Place publique, avec plusieurs personnalités issues de la société civile. Son but est d’unifier une gauche sortie affaiblie et divisée des dernières élections, en isolant les insoumis de Jean-Luc Mélenchon.

Une Europe écologique et sociale

Dans un entretien accordé au ‘Parisien’, Raphaël Glucksmann avait plaidé pour une « Europe écologique et sociale » et pour une unification des forces de gauche à travers une « mobilisation citoyenne massive ».

Un score encourageant

Aux élections européennes de 2019, la liste réalise un score encourageant avec 6,2 % des voix et six députés envoyés au Parlement de Strasbourg. Pour l’intellectuel, c’est une nouvelle vie de député européen qui commence.

Contre les ingérences

En 2020, le leader de Place publique a été nommé président de la Commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans l’Union européenne, qui vise particulièrement à lutter contre la désinformation.

Engagé pour les Ouïghours

Dans ce cadre, il a participé à une campagne de sensibilisation sur le traitement que Pékin fait subir à la minorité ouïghoure. Un engagement qui lui a valu d’être interdit de séjour en Chine.

La défense de Taïwan

Cela n’a pas empêché l’homme politique de se rendre à Taïwan en compagnie de plusieurs autres députés européens en 2021, afin de protester contre les menaces régulières d’invasion de l’île faites par la Chine.

Un soutien total à l’Ukraine

Lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, Raphaël Glucksmann a soutenu Kyiv sans conditions. Dans une tribune parue dans ‘Le Monde’, il a appelé à « tout faire – tout sauf une intervention militaire directe contre la puissance nucléaire russe – pour arrêter Vladimir Poutine ».

Le combat continue

Pour les élections européennes de cette année, le slogan choisi pour la liste Place publique est « Le combat continue ». Plus que jamais, Raphaël Glucksmann semble décidé à poursuivre son engagement !

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